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Commentaire de Docteur Faustroll

sur Macron confie la police de la vérité scientifique à un bien étrange personnage


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Clark Kent Docteur Faustroll 1er octobre 2021 15:17

@nofutur

C’est pour ça que Roosevelt avait fait élire Joseph Kennedy (le père de JF, le président) à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’agence fédérale américaine chargée de réguler les marchés financiers, qui existe encore aujourd’hui. 

Or, la fortune accumulée par Kennedy reposait en grande partie sur son réseau mafieux, et il s’était fait une spécialité du délit d’initié, un des principaux délits que la SEC devait réprimer. (un peu comme si on avait choisi Cahuzac pour lutter contre l’évasion fisclae, pfffff)

En septembre 1933, quelques mois avant la fin de la Prohibition, Joseph Kennedy avait embarqué avec Jimmy Roosevelt (le fils du président) pour l’Angleterre à bord de l’Europa, un transatlantique, et ils avaient négocié un quasi-monopole sur l’importation de whisky anglais, et Kennedy avait utilisé ses origines irlandaises et son « réseau d’influence » pour importer de l’alcool européen en toute illégalité pendant la Prohibition, en passant par le Canada.

Avant ça, Kennedy s’était déjà fait remarquer pour sa participation à un pool d’investisseurs accusés de manipulation, aux côtés des Frères Lehman, fondateurs de la banque Lehman Brothers (dont la faillite a été au cœur de la crise financière en 2008). La combine avait aussi à voir avec la légalisation de la vente d’alcool : il s’agissait de faire monter le cours de Libbey-Owens-Ford, un fabricant de verre qui ne produisait pas de bouteilles. Parallèlement, le pool avait pris des positions à la baisse, et avait attendu que le marché se rende compte que Libbey-Owens-Ford ne bénéficierait pas de la fin de la Prohibition, et de la reprise de la production de bouteilles d’alcool. Kennedy avait, à titre personnel, encaissé un profit d’environ 60 000 $, soit l’équivalent de plusieurs millions de dollars aujourd’hui. Roosevelt n’avait donc pas tort : Kennedy était bien placé pour mettre un terme aux pratiques abusives de la finance des années 1920…

Quand on lui a demandé pourquoi il avait nommé un tel escroc, Roosevelt avait répondurépond : « Takes one to catch one » (il en faut un pour en attraper un).


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