@Opposition contrôlée
Il ne faut pas confondre dette publique, balance commerciale
et balance des paiements.
Selon la comptabilité nationale française, le terme de
balance commerciale est limité aux seuls échanges de biens, à l’exclusion des
services. À partir des statistiques douanières de marchandises, la direction
générale des douanes calcule mensuellement le solde de la balance commerciale.
La balance des paiements, elle, est un document de la
comptabilité nationale qui recense, pour une période donnée, l’ensemble des
transactions économiques internationales (commerciales, financières et
monétaires) que les résidents d’un pays (les particuliers, les entreprises ou
l’État) ont réalisées avec ceux du reste du monde.
Les ventes à l’international sont enregistrées comme des
crédits tandis que les achats de marchandises, de services ou de capitaux sont
enregistrés comme des débits.
Du fait de la comptabilisation en partie double (chaque
opération donne lieu à deux enregistrements de signes contraires), la balance des paiements est toujours
équilibrée. L’expression « déficit de la balance des paiements »
est donc un abus de langage.
La balance des paiements est constituée de plusieurs soldes
intermédiaires qui peuvent être excédentaires ou déficitaires, et si le compte
des transactions courantes est déficitaire, pour payer cette différence
l’économie nationale doit emprunter.
L’accumulation de déficits du compte de transactions
courantes a pour conséquence un accroissement de l’endettement du pays, ce qui est
une rente assurée pour les organismes privés créanciers qui ont établi une
échelle de confianc (établie par les fameuses « agences de notation »)
qui évaluent les risques pour les prêteur de retrouver leur argent. Les pays
les mieux notés sont ceux où les conflits sociaux existent peu ou pas . C’est
pour ça que Hollande avait dit aux financiers de la City : « I am not
dangerous ».