Je sais, c’est vraiment difficile de cacher qu’ Eric Zemmour
est sur les mêmes fondamentaux que ceux qui œuvrent à maintenir et développer les
politiques économiques attendues par les champions discrets du CAC 40.Le coup
du libéral libertaire associé à l’immigration diabolique qui explique tout, c’est drôlement bien tenté. Cela fait sérieux.
Mais du coup, tonton Bolloré, le milliardaire de la mondialisation
heureuse, le sponsor d’Eric, il fait
tâche dans cette distribution des rôles.
Il y en a qui vont commencer à se poser des questions, c’est obligé. Ils vont
découvrir le pot aux roses. Aïe Aïe.
Cela
est déjà arrivé à MLP qui de ce fait n’est
pas bien vaillante. Et Eric du coup a du
se dévouer.
Eric, c’est un gars courageux, beau-parleur aussi, ce
qui est un atout dans ce genre d’entreprise. C’est aussi à l’occasion son point
faible caché. Il arrive qu’il parle trop. Dans son dernier livre, emporté par l’élan,
v’ la-ti pas qu’il va dire que nous payons tous trop d’impôts et en même temps que
nous avons trop de dépenses sociales. Boudiou, c’est chaud et embêtant. Heureusement,
l’idée c’est quand même que ceux que l’on veut convaincre et garder avec nous, ils ne sont pas trop versés dans les
subtilités de l’économie.
Moi, cela me fait penser à un vieux film de Michel Audiard « Il ne faut pas
prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ».Pas si vieux
au fond, 2008.