@xana
Voilà qui m’enlève les mots de la bouche : très bien exprimé !
(J’aurais même maintenant plutôt tendance à constater que quasiment personne en France, ni les gens du peuple, ni les candidats, et encore moins les élus, ne vise en fait à une visée démocratique vraie : tout au plus cherchent-ils de façon plus ou moins consciente à abuser d’un système de légitimation permettant à ceux qu’ils appellent des ’gagnants’ (et dont ils rêvent de faire partie) d’imposer des décisions à tous ceux qui n’en veulent pas - en contradiction avec l’étymologie de vote (=voeu) et avec le respect démocratique de la Volonté générale )
De plus, même si cet arcicle semble bien partir d’un bon sentiment, avec une optique passant par le petit bout de la lorgnette, c’est le brin d’herbe qui cache la forêt ! Croire ses compatriotes bourrins au point d’être retenus de veauter juste à cause de la fainéantise de se déplacer jusqu’aux urnes ... voilà qui est strictement incompatible avec une visée crédible de démocratie dans son pays !
Avant même de remettre en cause la technique de scrutin utilisée (même si , bien sûr, il faut l’envisager) il serait bien plus pertinent de rappeler que tous les pairs du concept démocratique ont toujours remarqué que l’élection « est de nature aristocratique » et non pas démocratique.
Platon : « un tel régime d’élections tient le milieu entre la monarchie et la démocratie » - cf : Les lois, VI, 756
Rousseau : « Spartes était une aristocratie parce que ses magistrats étaient élus » cf : Du contrat social, livre 3, chapitre 8
Montesquieu « Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie ; le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie » - cf : Esprit des lois, livre 2, chapitre 2
Aristote : « il est démocratique, par exemple, de tirer les magistrats au sort ; oligarchique, de les élire »
pour des pistes constructives, chercher, par ailleurs : « KdoFraises » ...