@Fergus
Le problème est dans l’attente des citoyens, enfin il me semble, et la désillusion qui s’en suit presque obligatoirement. .
L’idolâtrie posée autour de la notion de « programme » est telle que certains imaginent même qu’il faudrait des mandats impératifs, qui sont en fait le contraire de la vision politique, enfin à mon sens. Les programmes devraient se limiter aux grands objectifs politiques, à la définition d’une trajectoire et du but à atteindre. Les listes à la Prévert de mesures programmatiques ne peuvent être qu’une source de désenchantement.
Cette vision de « programme politique » est telle, que les commentateurs ne posent qu’une question : comment ? Et pas vers où ? Alors que tous savent bien que les objectifs sont souvent flous et que les moyens ne sont jamais évidents à trouver ... Sauf bien sûr pour les grands prestidigitateurs de la politique qui ont réponse à tout !
Un exemple assez illustratif de la dérive que cette attente programmatique provoque. L’indispensable lutte contre le changement climatique, voilà un sujet où rien n’est précisé sur l’objectif, mais ici on parle de 2030 pour la fin du nucléaire ailleurs c’est le contraire, le maintien etc ... Enfin, il me semble qu’il serait utile de réfléchir à l’objectif, de fixer un cadre de réalisation de cet objectif, des contraintes, de préciser une trajectoire, ... En place, des annonces assez ridicules, là des hydroliennes, ailleurs des éoliennes, l’hydrogène, les EPR, ... C’est une lutte à celui qui se fera passer pour le plus écologiste ...
Un autre sujet ? Allez, la sécurité, à droite « il faut construire des prisons », à gauche« il faut régler les problèmes sociaux ». Tout le monde sait que les causes de la criminalité sont multiples, et bien non, il faut être d’un camp ou d’un autre. Comme si construire des prisons allait limiter l’insécurité, pas plus que que lutter pour une meilleur justice sociale le ferait !!!.
En gros, il s’agit de dire comment on va y aller sans trop savoir où.