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Etat d’urgence sanitaire ou la normalité de l’anormal
Premier feu vert de l’Assemblée pour recourir au pass sanitaire jusqu’à l’été 2022Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés ont voté en faveur du
projet de loi « vigilance sanitaire » qui inclut une possible extension du
pass sanitaire jusqu’à fin juillet.
À
l’issue de débats souvent électriques (!) , l’Assemblée a donné dans la nuit
de mercredi à jeudi 21 octobre 2021 , un premier feu vert au projet de loi "vigilance
sanitaire", avec la possibilité controversée de recourir au pass
sanitaire jusqu’au 31 juillet 2021.
Bruits et fureur dans l’hémicycle.
Le troisième projet de loi
abordant la question du pass en cinq mois, outil honni par une minorité
de la population, mais adopté par une large majorité des Français, a une
nouvelle fois permis aux oppositions de droite et de gauche de donner
de la voix contre la gestion gouvernementale de la crise.
Coincé entre l’examen du budget de
l’État et celui de la Sécurité sociale, le projet de loi a été adopté
par seulement 10 voix d’écart, 135 voix pour et 125 contre au bout de
deux jours de débats régulièrement marqués par des passes d’armes et
invectives dans l’hémicycle.
Le texte atterrira au Sénat dès le 28
octobre.
Parmi les points de tension : l’article 2 du projet de loi sur la
vigilance sanitaire adopté à 74 voix contre 73 - qui permet à
l’exécutif de prolonger le passe sanitaire jusqu’au 31 juillet 2022 si
la situation sanitaire le justifie.
La majorité a cependant évité de
justesse un couac retentissant peu avant 22 heures, au moment du vote de
l’article 2, cœur du projet de loi, avec une adoption ric-rac par 74
voix pour et 73 contre.
Les
problèmes ponctuels de mobilisation dans l’hémicycle chez les députés
LaREM pointés du doigt mardi matin en réunion de groupe par Christophe
Castaner, chef de file des « marcheurs », n’ont à l’évidence pas été
résolus. "A une voix près, les marcheurs qui ne marchent pas aussi
sûrement qu’hier ont failli buter sur le mur de la contestation de
l’opposition« , a tonné le communiste Sébastien Jumel. »Votre dérive sur le pass sanitaire ne passe pas !«
Cette trahison parlementaire est inacceptable, révélatrice du comportement inacceptable de parlementaires qui n’ont que faire du cadenassage de la population.
Le constat s’impose de lui-même : cette »représentation nationale" ne joue plus son rôle, inféodée qu’elle est à une politique mortifère menée à marche forcée par des dirigeants politiques en perdition qui ont perdu toute légitimité.
Renaud Bouchard