@Docteur Faustroll
Passionnant E. Bernays.
Talentueux au point d’avoir décidé les USA qui ne le voulaient pas à entrer en guerre.
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/video-qui-est-le-pere-de-la-propagande-moderne-edward-bernays_2843839.html
"Les oeufs brouillés au bacon, les femmes qui fument,
l’entrée des États-Unis dans la “Grande Guerre”, un coup d’état au
Guatemala… C’est en partie Edward Bernays, publicitaire austro-américain
et père de la propagande moderne. Portrait.
Faire de la propagande une industrie ?
Fasciné par les travaux de son oncle, Sigmund Freud, le
fondateur de la psychanalyse, Edward Bernays a industrialisé la
propagande aux services d’intérêts politiques et économiques. « Il lui a appris comme comprendre la psychologie humaine et comment l’utiliser », explique Larry Tye, son biographe. "Il
était l’élève de son oncle mais ce qu’il a fait avec les travaux de son
oncle l’aurait rendu malade. S’il avait vu ça, il se serait retourné
dans sa tombe", poursuit-il.
En 1917, Edward Bernays participe à la « Commission Creel »,
dont le but est de retourner l’opinion publique américaine en faveur de
l’entrée dans la Première Guerre mondiale. « Il a conduit le pays dans l’hystérie », explique Noam Chomsky. Cette commission révolutionne la communication à coups de films, de tracts ou encore d’affiches.
Un influenceur hors-pair
Après la guerre, Edward Bernays fonde finalement son entreprise de « relations publiques » au service de l’industrie. Il publie « Propaganda », ouvrage de référence sur la manipulation de l’opinion publique.
Edward Bernays travaille notamment pour l’industrie
agro-alimentaire pour laquelle il assure la promotion du petit-déjeuner à
l’américaine. Il travaille ensuite pour Lucky Strike. En perte de
vitesse, le cigarettier veut séduire le public féminin avec des paquets
de cigarettes verts, sauf que le vert n’est pas à la mode. C’est ainsi
qu’Edward Bernays rendit le vert à la mode. À coups de milliers de
dollars, le publicitaire va influencer le prêt-à-porter féminin et faire
passer la cigarette pour un symbole d’émancipation des femmes.
Dans les années 1950, on retrouve le publicitaire au
Guatemala. Le gouvernement guatémaltèque veut mener des réformes
agraires qui mettent en péril les intérêts de la première entreprise du
pays : la « United Fruit Company ». Avec la CIA et le géant agricole
américain, Edward Bernays participe à la déstabilisation du gouvernement
à coups de propagande anticommuniste et de fausses nouvelles. Résultat ? Un coup d’État favorable à la « United Fruit Company » et 40 ans de guerre civile".
Bien à vous,
Renaud Bouchard