Hors référence à Michel Onfray qui m’apparaît même dans sa critique comme un des haïssables piliers éditoriaux de notre modernité, je ne peux trop applaudir votre propos !
Un arbre ne peut croître sans racines !
Et oui, avant d’être des con-sommateurs zélés et soumis, nous sommes tous représentants de notre lignée, derniers maillons vivants d’une chaîne d’ancêtres dont la mémoire se perd dans la nuit des temps, dignes héritiers des caractères, de la culture et des valeurs qu’ils nous ont transmis au travers des âges, ...
C’est en ce sens que parmi d’autres traditions qu’ils nous ont légué, je reste — de la nuit d’Halloween au jour des morts en passant par la Toussaint — particulièrement attaché à célébrer et vénérer chaque année leur mémoire, tout comme ils l’ont fait avant nous pour celle de leurs prédécesseurs, ...
De fait, en cette époque frappée du nihilisme sociétal et culpabilisant le plus exacerbé, quand la « déconstruction » du patriarcat nécessite pour les plus fanatiques l’abolition de repères et déterminations aussi fondamentales pour la construction de nos identités que celle du sexe biologique, et quand le fanatisme de ses autodafés s’acharne à effacer toutes traces de notre civilisation, seul un ferme attachement à nos racines peut nous préserver de nous voir précipités sans autres repères dans le chaos de ces temps troublés.
Certes, l’ère patriarcale a eu son temps et — techniquement révolue du fait même de l’invention du test génique permettant une détermination non ambiguë du géniteur biologique, ce qui annule pratiquement le concept légal de « paternité » et toutes institutions patriarcales visant à l’affermir —, les soubresauts de son agonie peuvent s’avérer des plus violents.
Mais si même le patriarcat se voit maintenant dépassé pour céder place à un autre avenir encore en voie de définition et d’élaboration, veillons du moins à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain en préservant les trésors de science et de sagesse qu’il nous a aussi transmis.
« Ainsi, la mélancolie, la nostalgie ne sont plus à l’honneur. »
Et pourtant, il ne tient qu’à nous de plus avant les explorer, quand internet et la toile eux-même nous offrent un accès privilégié à leurs mystères et aux interrogations qu’ils nous posent inlassablement !
(Perso, la copie imprimée en reste toujours visible de mon bureau !)
Comme vous le concluez fort bien, « Refusons la culture de l’immédiateté et de l’instant ! »
Bien à vous, en vous présentant mes cordiales salutations !