Parler de
calligraphie est enthousiasmant... oui, mais hélas !
Madame Rosemar, si on s’en tiens à ce
que vous rédigez, restituez, la calligraphie n’entre pas dans votre
arsenal pédagogique sinon comme un supplément d’âme optionnel
pouvant faire l’objet d’un nébuleux éveil à l’art lointain, à une
beauté abstraite non vécue. Tout en nous expliquant, sans le
déplorer, que c’est une pratique scolaire désuète. Oui, et pour
cause !
Dommage qu’en tant qu’enseignante vous
n’ayez pas eu à cœur de traiter ce thème annoncé en titre, pas
médité sur les fondamentaux du geste scriptural, sur le rapport à
l’espace symbolique de la feuille blanche, sur la sensorialité et la
sensualité du geste rythmé qui peut préluder, participer, à la
sensualité de la langue grammaticalement bien articulée, ou que
sais-je encore sur l’origine calligraphique de la typographie
classique humaniste...
Bref, qu’en tant qu’enseignante vous
n’ayez consacré 50 lignes qu’à nous parler via des banalités
circulantes de ce que vous ne souhaiter pas connaître ni faire
connaître, histoire de pondre un bavardage hebdomadaire indigent sur
un thème riche.
Donc oui, ceci explique peut-être cela.
C’est
vrai que comme disait Coluche, « c’est pas parce qu’on a
rien à dire qu’il fermer sa gueule ». L’écrire n’est
d’ailleurs pas très calligraphique, je l’avoue ! Comme
l’explique Bernard Dugué, nous sommes, enseignants compris, bien
sortis de la graphosphère.