Article séminal. L’auteur nous fait descendre jusqu’aux racines mythologiques de la religiosité chiite iranienne, qui ont nourri, durant des siècles, l’arbre majestueux d’une croyance millénaire, pieuse et inoffensive jusqu’à l’irradiation khomeynienne des années 1980. Depuis lors, des mutations néfastes l’ont affecté et ont donné naissance à des malformations doctrinales et comportementales monstrueuses, dont sont atteints des millions d’individus fanatisés, qui constituent une menace pour le Moyen-Orient, voire pour le monde entier. Il est à souhaiter que cette lecture décapante nous amène à cesser de juger du monde oriental, et de préjuger de ses comportements et de ses actes, en Occidentaux que nous sommes.
Un formidable réacteur de haine et de fanatisme est sur le point d’exploser dans une centrale nucléaire iranienne de guerre terroriste. Des savants fous vont déclencher une réaction en chaîne qu’ils ne parviendront plus à maîtriser quand elle aura atteint un point de non-retour. Il est urgent de les empêcher, par tous les moyens, de causer un Tchernobyl terroriste d’une puissance dévastatrice inimaginable. Nous aurions tort de nous croire hors d’atteinte : les miasmes de l’explosion se répandront dans tous les points du globe. A lire, à méditer et à diffuser largement.
Menahem Macina.
Durant la guerre Iran-Iraq, l’Ayatollah Khomeyni importa de Taiwan 500.000 petites clés en plastique. Ces breloques visaient à inspirer. Après l’invasion iraqienne de l’Iran, en septembre 1980, il était vite devenu clair que les forces iraniennes n’étaient pas un adversaire capable de se mesurer à l’armée de métier, professionnelle et bien armée, de Saddam Hussein.
Pour compenser ce désavantage, Khomeiny envoya au front des enfants iraniens, dont certains n’avaient pas plus de 12 ans. Constitués en unité militaire, ils traversaient des champs de mines en direction de l’ennemi, se frayant un chemin avec leur corps. Avant chaque mission, chaque enfant avait, à son cou, une clé taiwanaise censée lui ouvrir les portes du paradis.
A un certain stade, cependant, le bain de sang terrestre devint un problème. « Dans le passé », écrivait le quotidien iranien semi-officiel, Ettelaat, alors que la guerre faisait rage, « nous avions des volontaires enfants, âgés de 14, 15 et 16 ans. Ils entraient dans les champs de mines. Leurs yeux ne voyaient rien. Leurs oreilles n’entendaient rien. Puis, quelques instants plus tard, on voyait des nuages de poussière. Quand la poussière se dissipait, on ne voyait plus rien d’eux. Eparpillés partout alentour, gisaient des déchets de chair brûlée et des morceaux d’os ». Ettelaat rassurait ses lecteurs : on éviterait de telles scènes dorénavant. « Avant de pénétrer dans les champs de mines, les enfants s’enveloppent (désormais) dans des couvertures et se roulent sur le sol, de manière à ce que les parties de leur corps restent ensemble après l’explosion des mines et que l’on puisse les inhumer dans des tombes. »
Ces enfants qui roulaient vers leur mort faisaient partie des Basiji, un mouvement de masse créé par Khomeiny en 1979, et devenu paramilitaire après le début de la guerre pour renforcer l’armée assiégée. La Basij Mostazafan - ou « mobilisation des opprimés » - était essentiellement une milice de volontaires, dont la plupart des membres n’avaient pas 18 ans. Ils marchaient, par milliers et avec enthousiasme, vers leur propre destruction. « Les jeunes déminaient avec leur corps », rappelait, en 2002, au journal allemand, Frankfurter Allgemeine, un ancien combattant de la guerre Iran-Iraq. « Parfois, on aurait dit une course. Même sans les ordres du chef, chacun voulait être le premier. »
Le sacrifice des Basiji était effroyable. Et pourtant, aujourd’hui, il est la source non d’une honte nationale, mais d’une fierté grandissante. Depuis la fin des hostilités avec l’Iraq, en 1988, les Basiji ont vu croître leur nombre et leur influence.
Ils ont été organisés, avant tout, en brigade des mœurs, pour faire respecter la loi religieuse en Iran, et leurs « unités spéciales » d’élite ont été utilisées comme troupes de choc contre les forces antigouvernementales. En 1999 et 2003, par exemple, les Basiji ont eu pour rôle de réprimer l’agitation estudiantine. Et, l’année dernière, ils formaient le puissant noyau de la base politique qui a propulsé à la présidence Mahmoud Ahmadinejad, qui, selon la rumeur, a été instructeur du Basij durant la guerre Iran-Iraq.
Ahmadinejad savoure son alliance avec les Basiji. Il apparaît régulièrement en public avec l’écharpe Basij noire et blanche, et, dans ses discours, ne cesse de louer la « culture Basij » et le « pouvoir Basij », avec lesquels, dit-il,
« L’Iran, aujourd’hui, fait sentir sa présence sur la scène internationale et diplomatique ».
Le fait que la suprématie de Ahmadinejad s’appuie sur les Basiji, indique que la Révolution iranienne, initiée il y a près de trois décennies, est entrée dans une phase nouvelle et inquiétante. Une jeune génération d’Iraniens, dont la conception du monde s’est formée dans les atrocités de la guerre Iran-Iraq, a accédé au pouvoir et fait preuve d’une approche idéologique plus fervente de la politique que ses prédécesseurs. Les enfants de la Révolution sont devenus ses dirigeants, à présent.
20/09 04:48 - bella bartok
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09/09 15:36 - salam(paix)
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21/08 19:05 - totoz
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