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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Quand les politicards se foutent sur la tronche


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 17 novembre 2021 09:45

@Francis, agnotologue voici le point de vue plus optimiste de Jung : 

  La perspective de JUNG, à travers l’ouvrage Le fripon divers, envisage l’existence d’un processus qui renvoie à un archétype présent dans chaque être humain, quelle que soit sa culture. Ce universalité se retrouverait au travers du fripon divin. Lequel est la figure de la petite créature mythique des légendes mais bien plus il est aussi une composante de notre âme. Celle qui permet à l’enfant et plus tard à l’adulte d’avoir ce dialogue intérieur qui lui permet de se situer dans le monde et de grandir toujours, de se renouveler toujours. Ceci dans un rapport au monde fondamentalement ambigu : il a besoin du monde mais ne veut pas croire qu’il s’agit de ce monde-là qu’il a besoin ; il s’affirme dans le monde tout en le critiquant. Il n’y a pas de visée à transformer le monde, mais plutôt à se centrer sur soi, ce qui n’empêche pas dans l’expression de la critique de le remettre en cause parfois de façon absolue. L’adulte cherche à retrouver toujours cette forme de dialogue avec l’enfant qu’il était et qu’il lui semble, en fin de compte être toujours, face à l’univers si vaste et si rempli de dangers et d’espoirs. L’ombre dont il est question n’est pas seulement l’ombre du monde, mais également la sienne propre, c’est pourquoi le comportement intérieur (dans le dialogue intérieur) et le comportement à l’extérieur est fondamentalement ambigüe. Tout cela, ou quelque chose de très approchant, JUNG tente de l’imager dans l’évocation des rêves, des mythes, des contes et des récits folkloriques.

Ses ouvrages ne sont jamais didactiques et on pourrait d’ailleurs rapprocher son style de celui de NIETZSCHE... C’est d’ailleurs pourquoi des thérapeutiques en psychologie ou en psychanalyse utilisent ses notions avec souplesse, et singulièrement la figure du trickster s’y prête. Il y a toujours chez nous une partie d’espièglerie, de critique radicale et en même temps de besoin de se raccrocher au monde (besoin de soin et d’attention), même en se comportant en fin de compte, passé l’expression friponne, en véritable conformiste. Ce qui est essentiel pour JUNG, c’est que l’enfant divin tel qu’il le présente, et qui demeure en nous toujours, ne désigne pas une inconscience enfantine, mais une capacité de renaissance et de renouvellement.


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