Le mythe de la normalisation, update de la tyrannie du sèche cheveux
L’homme moderne, dépend de l’existence d’un courant mythique pour justifier son mode de vie. Il a besoin de ce courant parce que ses instincts sociaux sont aussi biaisés que la démocratie elle-même : si il pense comme la majorité le fait, cela doit être vrai. Rien ne pourrait être plus terrifiant pour lui que de sentir aujourd’hui : qu’il n’y a plus de majorité, si toutefois elle ait une fois éxistée.
Notre société est tellement fragmentée, si divers, qu’à ce stade, il est absurde de parler d’une « majorité ». C’est un mythe en partie préfabriqué par l’anonymat de nos villes. Presque tout les personnes que nous croisons dans la rue sont étranger : on relègue mentalement ces chiffres anonymes à la masse sans visage que l’on appelle le grand public, à laquelle on attribue quelques propriétés, on pense à des étrangers comme possédants. Ils doivent faire partie de la majorité silencieuse, cette force invisible qui fait que le monde est ce qu’il est, on suppose que ce sont les mêmes « gens normaux » vu dans des publicités télévisées.
Mais le fait est, bien sûr, que ces publicités font référence à un idéal inaccessible, afin de garder tout le monde exclu et insignifiant. Le « grand public » est analogue à cet idéal, car il tient tout le monde en laisse sans jamais faire une apparition, et possède le même degré de réalité que la famille parfaite dans la dernière réclame du dernier dentifrice.
Personne ne se soucie de cette masse absente, plus que les enfants bohème de la bourgeoisie. Ils se chamaillent sur la façon d’orchestrer leurs manifestations pour rallier « la masse » a leurs idées radicales, comme s’il y avait toujours une masse à appeler !
Leur société est désormais composé de nombreuses communautés, et la seule question est, quelle communauté devraient-ils approcher ... et s’habiller conforme, parler correct, n’est probablement pas la meilleure façon de faire appel aux éléments les plus potentiellement révolutionnaire de la société.
En dernière analyse, la soi-disant audience « grand public », qui s’imagine, pour déguiser ses manifestations et événements politique n’est probablement que le spectre de leurs bourgeois de parents, gravée au fond de leur inconscient collectif comme un symbole d’adolescent en manque d’estime et de culpabilité qu’ils n’ont jamais quittés. Ils feraient mieux de couper leurs liens avec la bourgeoisie tout en se sentant libre d’agir, de regarder, et de parler, peu importe qui les regarde, même quand ils essaient de faire avancer une cause politique : sans objectif politique atteint avec des militants en tenue de camouflage, il pourrait être plus important de commencer la lutte pour un monde dans lequel les gens n’auront pas à déguiser pour être pris au sérieux.
Et bien sûr, leurs enfants ont appris cela, aussi, même parmi les plus rebelles et radicaux des non-conformistes, les mêmes règles sont en place : ne mettez pas en doute votre place dans le groupe, n’utilisez pas de mauvais signes extérieur et ne souscrivez pas aux mauvais codes. Ne dansez pas quand vous êtes censé être tranquille, ne parlez pas quand vous êtes censé danser, n’oubliez pas vous êtes surveillé. Assurez-vous que vous avez assez de fric pour participer aux différents rituels. Pour garder votre identité intacte, identifiez-vous aux sous-cultures et styles, alignez vous à des bandes et des modes et à la politique qui en sont associées. Vous n’oseriez pas risquer votre identité, n’est-ce pas ? C’est votre seule protection contre une mort certaine aux mains de vos amis. Sans identité, sans frontières pour vous définir, vous devenez du vide, dans le néant . . . n’est-ce pas ?
Une chose étrange s’est produite. Bien que ces personnes aient eu le courage de remettre en question l’existence de Dieu, allant même jusqu’à la refuser à ceux qui croyaient encore, ils n’ont pas osé remettre en doute la moralité que ces lois avaient mandaté.
Peut-être que cela ne leur est tout simplement pas venu à l’esprit, après tout, tout le monde avait grandi maintenus par les mêmes convictions sur ce qu’était la morale et en était venu à parler de bien et de mal de la même manière, alors peut-être qu’ils ont simplement supposés l’évidence.
Ce qui est bon et ce qui est mal avec ou sans dieux.. mène à la même conclusion, l’univers est très instable....
Dans une atmosphère d’hystérie et de paranoïa collective, les récits des autorités ou/et autorisés n’ont pas besoin d’avoir de sens ou de résister à n’importe quel examen approfondi. Leur but premier n’est pas de tromper, mais plutôt de délimiter un territoire idéologique acceptable, d’expression et d’émotion auquel les gens « normaux » doivent se conformer. Au-delà des limites, se trouvent les ténèbres extérieures de « l’anomalie » et de « l’extrémisme », dont aucune personne « normale » ne veut. Pour éviter d’être jeté dans cette obscurité extérieure, les gens se conformeront aux absurdités les plus absurdes et paranoïaques que vous pouvez imaginer.
Les classes dirigeantes le savent, et c’est pourquoi elles s’en moquent si vous réfutez leurs récits sur Twitter ou sur un site web »déshonorant« qu’ils ont rendu pratiquement invisible de toute façon. Ils ne discutent pas des faits ou de la vérité ... ils marquent les limites de ce territoire « normal » et attirent des gens effrayés.
Et c’est ce qui est le plus tragique dans cette situation : il n’y a pas moyen de sortir de lá, dans le monde technologique sur-organisé , que nous avons créé, il n’y pas moyen de sortie pour les animaux ou les humains. Car nous ne sommes vraiment pas très différents des animaux que nous élevons dans des cages et des aquariums dans nos maisons : Nous vivons aussi dans des petites boîtes à température contrôlée, appelés appartements. Nous aussi, nous achetons la nourriture standardisée labélisée, nourriture très différente de ce que nos ancêtres mangeaient. Nous non plus, nous ne trouvons aucun débouché pour notre » sauvage « spontané, castré et dégriffé que nous sommes par les nécessités de la vie dans les villes et les banlieues sous restrictions juridiques et culturelles. De même nous ne pouvons pas errer loin de nos chenils, sans autorisation (papiers) tenus en laisse comme nous le sommes par nos emplois, dans nos appartements préfabriqués, puis plus loin, par des frontières politiques. Et si nous cherchons encore, que pourrions-nous trouver ? Forêts, jungles, plaines sauvages, collines majestueuses ? Celles-ci sont rapidement en train de disparaître et nous travaillons sans relâche pour envelopper notre monde dans une peau de béton, pour s’assurer que toute l’herbe est arrosée par aspersion et tous les marécages drainés et sondés pour être transformés en espace de bureau. Et ce que nous ne transformons pas en grandes cages et autres aquariums, nous le détruisons avec la pollution.
Nous pouvons peut-être en apprendre davantage sur nous-mêmes en observant nos propres animaux de compagnie.
La solution au problème de la pauvreté affective de la vie domestique pour les animaux et pour les humains, n’est évidemment pas simple. Nous devons commencer par reévaluer ce que la vie devrait être... »lol"
bien malin qui voit quoi que ce soit
28/10 08:28 - Jean Dugenêt
Communiqué du groupe amélioravox AgoraVox est un outil essentiel pour ceux qui veulent (...)
08/01 16:16 - Jean Dugenêt
@Cadichon « Déclarez vous révolutionnaires, vous pourrez mieux établir un régime totalitaire » (...)
01/01 19:20 - Cadichon
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30/12 11:46 - Jean Dugenêt
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30/12 09:39 - Cadichon
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