Les abstentionnistes ont tous les droits puisqu’ils n’ont
pas accepté que la majorité ait raison.
La sagesse est-elle dans la majorité ?
Si le nombre de sots dépasse le nombre de nobles, quelles
seront les conséquences en démocratie ?
N’est-ce pas la démocratie qui a dit « Crucifie-le » il y
a 2000 ans ?
N’est-ce pas la démocratie qui a dit « Relâche-nous
Barrabas plutôt que le Christ »
Est-il raisonnable de voter pour son bourreau ? (Impôts
locaux)
Le vote non à la Constitution européenne des Français a
été tourné en oui par les parlementaires et vous osez encore accepter cette règle
du jeu.
« Quand on ne vote pas on ne peut pas rouspéter »
soutiennent certains. En fait, c’est le contraire. C’est quand on vote qu’on ne
peut plus rouspéter.
Lorsqu’un enfant propose un jeu qui s’appelle « C’est moi
qui gagne, c’est toi qui perds », celui qui accepte la règle du jeu est celui
qui ne peut plus râler après, même s’il a perdu. Une fois qu’il a voté pour son
bourreau, il doit accepter que règne son candidat ou son adversaire puisqu’il a
accepté que la majorité ait raison. En revanche, celui qui a refusé la règle du
jeu a encore le droit de mettre une torgnole à cet enfant qui lui a proposé ce
jeu biaisé et il a surtout le droit de râler contre l’un ou l’autre des élus.
Dans un groupe non encore structuré, il faut
l’unanimité pour décider de voter à la majorité 50/50, il y a donc eu une
violation forcée dans la chaîne de vote pour arriver à l’acceptation de la loi
de la majorité. Pour illustrer ce constat, lors d’un stage de relations
humaines, j’avais bloqué le stage parce qu’il fallait voter pour savoir comment
on allait prendre les décisions dans le groupe, et j’ai refusé d’accepter la
règle de la majorité absolue. Finalement, j’ai été mis sur la touche pour que
le ronron habituel puisse continuer. Cependant j’avais prouvé qu’il faut violer
les personnes pour établir la loi de la majorité.
La sagesse est-elle dans la majorité ? Que la
sagesse gagne, voilà ce qui est important. La manière de décider doit découler
de cette volonté.
En France, on a tué le roi pour pouvoir
imposer le vote à la majorité en évitant le besoin d’unanimité.