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Commentaire de curieux

sur Airbus : la tourmente ne vient pas du ciel...


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curieux (---.---.138.98) 19 mars 2007 17:21

a ce sujet j ai trouvé cet analyse et elle me parait interessante :

Sur ordre de l’Union européenne, la privatisation d’Aérospatiale en 1999, comme la suppression de toute aide publique à la Navale, ont encouragé la main mise des prédateurs financiers sur Airbus et le dernier Chantier naval français de Saint-Nazaire. Il y a neuf mois, Alstom, sommé par Bruxelles de se séparer de sa branche Marine, a “vendu” son Chantier naval à la holding norvégienne Aker, dans des conditions scandaleuses. Pour 50 millions d’euros, alors que les actifs immobilisés du Chantier naval français valent plusieurs millions à eux seuls, et après une recapitalisation à hauteur de 350 millions d’euros avant vente, le chantier a été littéralement bradé.

Mercredi 14 mars, cinq minutes avant l’ouverture de la Bourse d’Oslo, la Direction générale du Chantier de Saint-Nazaire a été informée de la décision du groupe Aker de vendre la totalité des actions de sa branche construction navale pour 600 millions d’euros. Les représentants du personnel, les salariés et la population de Saint-Nazaire l’ont appris par la presse. Ce mépris qu’affichent les spéculateurs à l’égard de ceux qu’ils saignent est intolérable. Et pourtant le carnet de commande de navires est plein à craquer, comme chez Airbus ou Alcatel. Mais la course aux dividendes, la “dictature de la marge” financière, n’ont que faire de la logique industrielle, ni des salariés et de leurs familles.

Il est intolérable de laisser les actionnaires continuer à jouer avec nos industries, nos emplois et nos droits sociaux. Pour éviter qu’un nouveau prédateur fasse main basse sur le Chantier naval de Saint-Nazaire ne faut-il pas le nationaliser ? Pour éviter les multiples désastres industriels et sociaux, n’est-il pas urgent de renationaliser et de nationaliser les secteurs clés de l’économie ? Et pour cela n’est-il pas urgent de dénoncer les Traités de l’Union européenne qui, au nom du dogme de la “concurrence libre et non faussée”, provoquent comme pour nos services publics notre agriculture, la ruine de nos industries.

Car concernant les chantiers navals et le groupe Alstom, c’est au nom de l’article 88 du traité de Maastricht que la commission européenne a déclaré le 7 juillet 2004 : « la commission européenne a approuvé aujourd’hui les aides octroyées par la France à Alstom au soutien de sa restructuration industrielle. L’aide mise a exécution par la France est cependant soumise aux conditions strictes (...). La décision prévoit des mesures compensatoires pour les différents métiers du groupe qui comptent des sessions réduisant la taille du groupe de 10% en plus de la réduction de 20% entamée par Alstom dans le cadre du plan de restructuration en cours. Ces nouvelles sessions portent sur quelques 1,6 milliards d’euros. » En application de cet article les effectifs du groupe Alstom sont passés de 110 000 à 60 000 !

La rupture d’avec l’Union européenne, la convocation d’une Assemblée constituante souveraine pour rétablir la démocratie républicaine et la souveraineté du peuple sur son industrie et ses richesses peuvent seules assurer l’avenir de la France.


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