@cevennevive
Il ne faut pas confondre interprète et personnage ! Heureusement qu’Anthony Hopkins n’est pas comme Hannibal Lecter !
Jacques Brel incarnait un personnage, celui de François
Pignon, patronyme et prénom communs à plusieurs anti-héros, losers
cinématographiques. Le nom et le rôle sont nés dans une pièce de Francis Veber
Le Contrat, pièce adaptée au cinéma deux ans plus tard sous le titre de
L’Emmerdeur. Ensuite, plusieurs comédies de Veber ont mis en scène un
personnage portant ce nom ou celui de François Perrin, les deux noms désignant
dans l’esprit de leur auteur un même type de personnage.
Or, si le point commun de ces personnages est de se trouver
face à une situation qui les dépasse, comme Manu, les Pignon/Perrin se
démarquent par leur candeur (parfois à la limite de l’idiotie), leur grande
naïveté et leur gentillesse, ce qui n’est pas le cas de l’imposteur qui nous
occupe ici et qui, lui, est cynique et opportuniste. Il a choisi de profiter
des à-côtés juteux qui sont les attributs de lala fonction qu’il occupe
actuellement, mais s’est-il posé la question de son propre avenir et de ce que
la postérité retiendra de lui ?