L’idée d’un
vote contre ses propes intérêts.
Il est difficile de savoir comment
les conseillers de cette triade Zemmour/MLP/Pécresse vont se
dépatouiller. Ou devrait-on dire de ce quatuor. Parce que la droite que « représente »
Pécresse a des frontières poreuses et mouvantes avec l’extrême-droite mais
aussi la droite de Macron qui lui se sert de l’extrême-droite comme d’un faire
valoir démocratique et de raison dont il serait le représentant.
Il y a des transfuges de longue date
et d’autres qui de l’intérieur font le pont comme Ciotti. Du point de vue du
fond des politiques publiques économiques et sociales, ils sont tous d’accord
sur l’essentiel. Ce sont les directives de l’UE même s’ils exagèrent leurs
divergences pour la parade électorale et font mine de s’opposer pour le petit
combat des postes et des mandats. Qui va croire encore que ces gens là sont
engagés par leur parole délivrée dans une campagne électorale. A part un
nouveau-né de la politique.
Macron joue avec ses
conseillers à tenter d’amalgamer populaire et populiste pensant ainsi
invisibiliser (neutraliser ?) le mouvement social qui travaille le pays et
qui a une issue politique ferme et construite comme noyau d’une authentique
alternative. Celle-ci a les moyens de se concrétiser dans les urnes au moins
autant qu’en 2017.Tout simplement parce que suffisamment de nos concitoyens ont
compris et appris depuis.
Par contre, nos concitoyens qui
prêtent l’oreille aux discours de l’extrême-droite ont quand même besoin d’un
minimum de cohérence et d’authenticité. Pas seulement des affirmations
pompeuses, des déclarations d’intention, des analyses à la hache et des
provocations à répétitions. Ils ont commencé à réfléchir un peu plus loin que
ce qu’on leur raconte. Ils sont quand même souvent traités comme des imbéciles
par les propagandistes de la maison. L’idée d’un vote contre leurs propres
intérêts finalement a fait et fera forcément son chemin.
Ce qui est à redouter, c’est que
devant le danger, plus vite que l’on ne pense, une stratégie de tension, de
provocation, de discrédit, coups bas et boules puantes, de violences soit
développée par le pouvoir qui a déjà fait ses classes sur le sujet. Avec
l’apport des médias experts à la fois en semences de division et
étouffoir comme on l’a vu avec les gilets jaunes. Avec la participation de
l’extrême droite aussi qui comprend des éléments facilement manipulables et
excitables.
Il faudra être très vigilant, ne pas
se laisser déstabiliser dans nos analyses et convictions et ne pas perdre les
enjeux de vue. Remettre sur pieds des institutions et des fonctionnements
démocratiques avant qu’il ne soit trop tard et reprendre aux marchés et à ses
maîtres le pilotage et l’arbitrage des politiques économiques et sociales. Retravailler
méthodiquement et fermement les traités européens.