@S.B.
Merci, c’est très beau.
Mais c’est très ...humide... ( ça me rappelle un petit polar pseudo humoristique que j’avais commis sous pseudo— épuisé, fort heureusement— qui s’appelait « il pleut toujours là où c’est mouillé ».)
Les séries sur le Vercors me parlent (notamment les trois photos des gorges de Choranche, pour des raisons liées à l’adolescence, silence, c’est classifié).
C’est clairement de l’art, au sens où le matériau de base est réel et reconnaissable, mais magnifié.C’est en effet de la photographie / tableau.
Mais je préfère le noir et blanc qui ne cherche pas le réalisme, qui tape un peu dans l’onirique, pour assourdir à coup de ouate ( « le flou artistique », disent les cons) la chiennerie du réel.
F. Durand a, je crois (je sais), fait une série sur une (très) proche en hôpital psychiatrique.En d’autres temps, j’y ai aussi accompagné quelqu’un, autant que faire se peut, et c’est là qu’on m’a parlé de F. Durand.
Je crois que certaines choses ne deviennent supportables que floutées, assourdies, « amorties ». Le bout de rouille écaillée sur le lit de fer du secteur psy, le flash du légiste sur le carreau de la morgue qui révèle le moindre grain de la peau, j’ai vu merci.
Le détail de la fille qui se barre sur un train de nuit aussi.
C’est mieux quand c’est flou, ça éloigne les loups.
Je crois bien que c’est ce qui me plait chez Frédéric Durand.