L’âgisme est une forme de discrimination qui touche les
aînés dans le monde entier. Le blog anglophone « a place for mom » a fait un tour
d’horizon de la prise en charge des parents âgés selon la culture.
Aux États-Unis, les aînés auraient le sentiment de ne pas recevoir
le respect qui leur est dû, même si par des bénévoles de communautés religieuse
compensent la carence en gérant des centres dédiés aux les seniors. Les
autorités, elles, considèrent que c’est un problème personnel et travaillent
sur la communication en « sensibilisant » les plus jeunes par le
biais, notamment, de la Journée des personnes âgées et du Mois des Américains
âgés. Ça ne coûte pas trop cher à l’état.
En Chine, le respect dû aux personnes âgées fait l’objet d’une
loi. Les vieux peuvent avoir recours aux tribunaux pour exiger un soutien
financier de leurs enfants, selon le même principe que celui de l’obligation
alimentaire en France. Les entreprises doivent également accorder des congés à
leurs employés pour qu’ils puissent rendre visite à leurs parents âgés. Ces
lois sont importantes pour le budget d’état, car la prise en charge des aînés
revient largement aux familles. En fait, d’ici 2050, la Chine comptera 636
millions de personnes de 50 ans et plus, soit près de la moitié de sa population,
contre 25 % en 2010. Cette obligation de prise en charge est d’autant mieux
acceptée que la culture chinoise a toujours préconisé le respect à l’égard des
anciens.
Au Japon également, le respect des parents s’inscrit
naturellement dans le quotidien des familles et de leurs enfants. La prise en
charge des papys et mamies est une histoire de famille : dans de nombreux foyers,
plusieurs générations vivent sous le même toit. Le nombre de personnes âgées de
65 ans et plus dépasse celui de tous les autres groupes d’âge dans le pays.
Au Vietnam, les personnes âgées sont considérées comme les
dépositaires de la connaissance, de la tradition et de la sagesse. La prise en
charge des aînés est assurée par les familles, et les grands-parents
participent aux tâches du foyer. Les anciens sont les chefs de famille et leurs
conseils sont écoutés et respectés.
En Europe, l’Écosse a cessé de privilégier la prise en
charge des aînés par l’hôpital en favorisant les programmes de prévention de la
perte d’autonomie. Le pays encourage l’adaptation du logement pour permettre le
maintien à domicile et les Écossais s’engagent à participer activement à la
prise en charge de leurs parents, présentés par la presse comme des membres
importants de la société. Honorer les personnes âgées est une tradition en
Écosse encouragée.
Selon les pays, la prise en charge des aînés est un
indicateur sur la place que la société leur accorde. Il semblerait qu’en la
matière, d’après cet article, la France et la plupart des pays « occidentaux »
ne soient pas des pays où se pratique le culte des anciens.