En même temps, est-ce une surprise ?
Nous avons tous en tête ou nous devrions avoir les 17
perquisitions perpétrées contre LFI, le matraquage du montage de 2 mn tiré d’une
video de 40 mn pendant des semaines pour que cela se termine discrètement par
un « sans objet » à l’encontre d’un mouvement qui n’avait même pas
dépensé l’intégralité de son enveloppe électorale alors que le RN et LREM en
dépassement et délicatesses avec la rigueur financière n’ont eu à justifier de
rien, des perquisitions quelques jours plus tard chez Médiapart, le traitement
sécuritaire des gilets jaunes où la police a été amenée progressivement jusqu’à
l’excès à faire barrage à l’absence de traitement social des mécontentements, l’accompagnement
médiatique de toutes sortes de surenchères et polémiques en permanence sans discernement
autre que l’audience, l’accompagnement d’une épidémie qui inéluctablement a
viré au sécuritaire, le surréalisme de voir un syndicat de police interroger
des candidats sur leur conception de la police et de voir les candidats s’y
plier. Quel démocrate ne voit pas le danger ?
J’en oublie évidemment d’aussi graves tellement la liste est
longue. Comment s’étonner que l’extrême-droite cherche à exploiter ce malaise
démocratique qui la conduit comme toujours à un compagnonnage ambivalent et
sulfureux avec le pouvoir en place dont elle est en réalité l’ultime parade comme
nous l’enseigne l’histoire et tout récemment encore en Italie où elle se retrouve
sous la tutelle d’un ancien président du parlement européen et banquier, Mario
Draghi.
Zemmour est un candidat de la division et de la dispersion
des votes, sûrement pas un candidat d’un engagement authentique et responsable.Autrefois
on appelait cela aussi un candidat de paille. Pour qui l’a écouté sérieusement
à C dans l’air sur la politique internationale (la Cinq) ou la matinale
spéciale de France Inter du 7/02, il est évident qu’il est là pour occuper le
terrain, l’audience et faire diversion et nous ne pouvons rien contre le jeu
des médias qui le mettent en scène. A nous de savoir si nous sommes
manipulables à l’infini ou encore capable de nous servir par nous-mêmes d’un
bulletin de vote.