@L’abdéritain
Bonjour,
Vos remarques (et celles de ceux que vous appelez à votre secours pour les étayer) sont tout à fait « entendables »— comme on dit aujourd’hui-.
Je ne suis pas fan du « en même temps » ( ni en politique, ni dans la vie), mais je peine à voir en quoi les critiques exprimées sont contradictoires avec ce que j’ai scribouillé dans ce modeste billet.
En particulier, vous aurez observé que je ne parle pas dans l’article de politique ni « d’engagement », modeux ou sincère, des Tetes raides,e t encore moins de Christian Olivier en carrière solo.
Vous aurez peut étre noté aussi qu’aucun titre annexé à l’article n’a de relent « politique » ( au sens large) ou donneur de leçons, mais traitent globalement de la vie intime, du temps qui passe, des séparations, etc..
Je vous rejoins sur le coté irritant des « artistes engagés », préférant les artistes « dégagés » — de ce genre de figures imposées du moins— ( Bashung, Manset, etc).
Du reste, et Têtes raides ne fait pas exception à la règle, les titres à connotations politicardes sont en général les moins bonnes des artistes qui ont par ailleurs des qualités :
C’est valable pour Lavilliers, par exemple, dont « 15 eme round » et « on the road again » ou « Sax’aphone » valent bien mieux que ses titres sur les métallo ( l’exception étant « la grande marée »).
Par ailleurs, bien que (ou plutôt parce que) j’en ai fréquenté pas mal professionnellement, vous aurez observé ( pour ceux qui me connaissent ici depuis 12 ans et quelques 60 articles) que j’évite de parler politicailleries.
Toutefois :
— ce que vous dites me semble surtout caractéristique des premières années (et album) des Têtes raides, beaucoup moins après, et plus du tout de C. Olivier en solo
-les titres que j’ai choisi pour souligner l’originalité de T.R sur la scène musicale n’ont rien à voir avec la bienpensance convenue des 2 dernières décennies.
Et c’est là aussi que je ne suis d’accord avec tout ce qui est écrit dans le papier de Chronic’Art
— d’abord, bien que parisien de naissance et y ayant passé en plusieurs fois quelques décennies, je ne connais pas la diction « rive gauche »
— le caractère épuré du phrasé d’Olivier, sa gestuelle de mime et d’automate sont à mon sens sans équivalant sur la scène musicale actuelle.
— a mon sens, l’ascèse a du bon, n’en déplaise à l’article que vous citez.
Et C. Olivier a en effet quelque chose d’un sacristain. Un sacristain laïcard, mais capable de faire chanter 80.000 personnes dans la gadoue et « middle of nowhere breton ».
Vous en connaissez d’autres ?
C’est ce qui fait précisément son originalité, et met du recul, de la distance dans des textes souvent noirs. On ne retrouve pas ça ( chez les vivants, du moins, parce que la faucheuse a bien déboisé la colline, ces derniers temps...) dans le reste de la « chansonnette franchouille ».
Bref, je ne vous donne pas rendez vous sur le pré demain à 6.00 avec votre témoin...
Merci de votre passage (pardon, de votre Thrace...)
En revanche, je vous suggère de créer un groupe qui chanterait « Démocrite blue’s », j’admets que « ça le ferait », comme disent les djeunes.
A vous relire.