La monnaie remplit trois fonctions : intermédiaire dans les
échanges, réserve de valeur et unité de compte pour la comptabilité. Quel que
soit le système politique en place, elle est nécessaire et, en raison de sont
importance, symbole et marque de leur puissance, les états ont toujours fait en
sorte de s’assurer le maximum de pouvoir monétaire en définissant la devise
officielle en usage sur leur territoire, et en s’arrogeant le monopole de
l’émission des billets et des pièces.
Ce n’est pas la fonction de la monnaie qui est en cause,
mais son contrôle.
Le dollar est une monnaie privée régulées par un outil
étatique au service des banques, et son émule l’Euro a été coulé dans la même
matrice. Au fur et à mesure que le pouvoir des états s’affaiblit au profit des
privés, la monnaie évolue vers une source de profits spéculatifs outranciers
dont les monnaies numériques sont l’aboutissement.
Le scandale n’est pas la monnaie numérique elle-même, mais
les spéculations et escroqueries qu’elle permet ainsi que leur caractère privé,
même si elles se présentent sous l’égide d’une banque centrale qui n’est là que
pour endormir les gogos en les rassurant sur les « garanties ».
Mais un autre économie peut exister, et jusqu’à preuve du
contraire elle aura toujours besoin de monnaie, la monnaie numérique n’étant
dans ce cas qu’une variante moderne du consensus sur lequel repose le recours à
un autre outil que le troc.