@Jean
Oui l’UPR
est, me semble t-il vu du terrain, un parti de petits-bourgeois en
stress de déclassement fondé par un technocrate cultivé, compétent
et courageux, non sectaire mais un tantinet autocrate. C’est pas un
mouvement populaire ancré, remontant et érruptif ni doté d’une
force méta-politique implantée.
Pour y avoir participé à une motion
collective du dernier congrès, j’ai vu à quel point on y était en
plein idéalisme réformiste (j’appelle cela le démocratisme) un peu
pantouflard. Bref c’est une coalition de bonnes volontés formelles,
pas un appareil de combat... faute de combattants prolétaires conscients.
Quand on a pas
de conscience de classe, on rêve de négocier démocratiquement les
enjeux de la guerre de classe, aujourd’hui une guerre à mort
bio-sociale contre le prolétariat, on rêve de le faire sur le mode loyal
d’un tournoi de golf, sur le ton du « l’important c’est de
participer » !
Partant de là, le
détail du programme a t-il autant d’importance ? Une seule idée
compte, sortir des instances supranationales et engager un processus
de remaniement constitutionnel participatif pluraliste
d’autodétermination.
On a pas mieux sous la main*
Même si çà
ne prend ni ne prendra pas électoralement parce les gens sentent
bien qu’un tel projet idéaliste technocratique sera écrasé autant
(et surtout !) par la gauche que par la droite du capital. Sans
occupation type Ottawa dans toutes les métropoles de France et
tendanciellement d’Europe, sans une force syndicale en appui sur
l’arme nucléaire de la grêve générale version 2.0, s’incluant
dans l’outil numérique des administrations, et s’affranchissant des
GAFAM (on ne fait pas la révolution via FaceBouc), c’est pas
crédible. On a pas l’appareil métapolitique pour le faire.
Pourtant
on sait comment faire... Mais évidement, on va pas en parler
ici !
* on va quand même
pas se rabattre sur un Mélenchon wokisant déjà à genou devant
la créature sorossienne BLM, pour troquer la lutte des races
contre la lutte des classes. Imagine le mec, 5 ans de mandat
présidentiel à genoux devant le monde, s’excusant de sa
blanchitude... là c’est le cauchemar.