Suite,
...C’est-à-dire d’empêcher encore plus
durablement l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, car toute l’affaire est
évidemment là. D’une patience à tout épreuve mais guettant chaque
opportunité, l’ours prend aujourd’hui par un coup de griffe ce qu’il
attendait depuis longtemps. Les accords de Minsk n’ayant jamais été
respectés par la partie ukrainienne, Poutine s’est enfin décidé à
trancher le nœud gordien et à geler le conflit ad vitam eternam.
Les avantages sont nombreux :
- il torpille encore un peu plus une éventuelle entrée de l’Ukraine dans l’OTAN
- il sanctuarise le Donbass et protège sa population
- il met le panier de crabes kiévien sens dessus dessous et dans un état d’instabilité permanente
- il ajoute un joker supplémentaire à
son jeu si s’ouvrent de nouvelles négociations sur le règlement du
conflit (le cas échéant, l’évacuation du Donbass sera vue comme un geste
de poids)
- il divise le camp occidental
Sur ce dernier point, les réactions
partent dans tous les sens. Les euronouilles sont scandalisés, dont
Macron qui a été roulé dans la farine et même peut-être doublement. Il
n’aura en effet échappé à personne que l’égotique élyséen attendait
d’apparaître comme le sauveur de la paix mondiale pour annoncer sa
candidature ; ce flop diplomatique lui coupe l’herbe sous le pied et le
met en difficulté au moment où trois de ses quatre opposants sont
« russo-compatibles ». Refermons notre petite parenthèse politique.