@chapoutier
Bonjour Monsieur,
Dans l’état des informations que nous avons en
ce moment (qui, si l’on exclut les argumentaires qui vont dans le même sens et
qui tournent en boucle, sont très maigres), et en essayant de m’extraire
desdits argumentaires, j’aurais tendance à voir (au moins provisoirement, et
avec des « si ») les « choses » de la manière
suivante (1) :
Si E. Macron, au lieu d’aller voir V. Poutine (pour
lui dire – en résumé- d’accepter de se plier aux desseins américains), était
allé voir J. Biden et avait dit à ce dernier : « la France n’a pas besoin
et ne veut pas de l’Ukraine dans l’OTAN » …
… Que se serait-il passé ?
L’Ukraine n’aurait pas pu entrer dans l’OTAN
(lire - en plus- le texte du traité de l’Atlantique nord sur ce point). Et la
Russie n’avait plus de raison de se lancer dans des opérations militaires.
Et la France aurait contribué à l’ouverture d’une
aire dans laquelle, en rupture avec les pratiques passées, les divergences
d’intérêts économiques et financiers entre les Etats ( en réalité aujourd’hui entre
les groupes industriels et financiers des Etats) se seraient réglés par la discussion
et par la négociation. Jamais par la menace de destructions. Plus jamais en
envoyant des tueurs pour liquider ceux des chefs d’Etats (ou en déclenchant des
« révolutions » pour les faire partir), qui veillent à l’intérêt de
leur pays et de leur peuple ; et pour
leur substituer des valets. Plus jamais en envoyant des pauvres types se faire
tuer, soit comme manifestants ou combattants de l’ombre, soit comme soldats (2) .
Il est probable que la France y aurait gagné en
respect (2). Et aurait acquis une
influence nouvelle.
La France l’aurait pu. E. Macron ne l’aura pas
voulu (3).
Il reste aux Français (encouragés par la
plupart des médias) à user leur salive sur tout, sauf sur le choix personnel d’E. Macron (3).
MMM
(1) C’est une manière assez personnelle de voir
les choses. Là encore, des membres de la classe politique auraient pu se livrer
à cette même réflexion et interpeller le chef de l’Etat ou s’en ouvrir à l’opinion
publique. Ils ne l’ont pas fait. Il est intéressant de le noter pour analyser (plus
tard) le phénomène.
(2) Certes, les Américains auraient été
contrariés … Mais quand de Gaulle les contrariait, la France n’en
« existait » que plus.
(3) on oublie souvent que beaucoup de décisions
« de l’Etat », qui engagent ce dernier, résultent en réalité de choix
personnels. Jacques Chirac aurait pu -fin 2019- décider que la France suivrait
les Américains en Irak. Il a fait, lui, le choix contraire.