• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de velosolex

sur De la russophobie comme arme de guerre ou la lâcheté érigée en art


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

velosolex velosolex 11 mars 2022 18:08

@Alexandre PAGE

Poutine n’a en fait aucun argument, si ce n’est la projet de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN. Mais le plus vraisemblable, c’est en dehors de l’adhésion a un système politique abscons, l’Ukraine a tourné le dos culturellement à la Russie, et que Poutine ne le supporte pas. Maïdan a relevé l’intention de Poutine de recoloniser le bloc de l’est, et de mettre des politiciens fantoches et à la botte, dans les anciennes républiques soviétiques. Il a subi comme une humiliation la fuite de sa marionnette ! En même temps cette tentative de putsch a soudé un peu plus une identité nationale qui s’est renforcée aux cours des dernières années, avec la mise en exergue d’une culture et d’une langue Ukrainienne. La guerre absurde et atroce contre des civils, avec des images en mondovision, nous laissons tétanisés, cette fois ci a rompu définitivement la possibilité d’un projet quelconque entre les deux pays, qui était possible. 

Poutine est un homme du passé, issu du KGB et aux méthodes brutales, qui en a fait un criminel de guerre, avant même que ce conflit ne s’ouvre. Il tend à reconstruire un empire colonial, à l’opposé de l’histoire en marche ; on comprend que les états africains ayant fait naïvement confiance à la Russie, au terme d’une campagne de manipulation caricaturant les anciens colonisateurs, en se prétendant progressistes, comme cela c’est fait en RDC et au Mali, commencent à manger leur chapeau.

Voilà Poutine maintenant transformé en docteur Folamour, faisant semblant de croire qu’il est le maitre du jeu, faisant semblant d’ignorer qu’à ce jeu la Russie serait emporté elle aussi dans un cataclysme. Cela serait fatal de s’abaisser à ce genre de chantage. Après avoir cru naïvement que le risque nucléaire ne pouvant qu’être qu’un fantasme de science fiction, voilà que certains, ayant abandonné leur déni, frémissent d’un passage à l’acte.

Les Ukrainiens nous montrent la voie. La crise crée le ciment collectif. Ils ont peut être bien déjà sauvé l’Europe, enrayant la machine, grosse humiliation pour Poutine, et entamant sa crédibilité, montrant que l’improvisation la plus totale, et la foi du charbonnier animait ce projet. Après l’anschluss de la Crimée, il semble que Poutine, pensait rééditer l’exploit. N’a t’il rien appris de l’Afghanistan ? La légitimité d’un peuple double au moins par deux sa combativité, et le contraire la divise autant parmi ses adversaires. Il nous méprise autant car il nous croie lâche. Il aura les mêmes surprises.

Mais l’embourbement dans cette guerre de pilonnage où il choisit comme en Lybie des objectifs civiles et sanitaires, amènent la Russie à l’écart du monde civilisé, de la même façon que les hordes nazies il y a 80 ans. La Russie mettra des générations à se remettre de l’horreur et de cette réalité barbare. Elle vient de prendre à ce jeu du mouchoir, le mistigri à cette vieille Allemagne, qui a choisi d’arrêter d’expier sa faute, comme elle le faisait, dans sa politique militaire. Ce faisant, cet imbécile infatué, a fait plus pour l’Europe politique en 8 jours que trente ans de négociations Bruxelloise. Il se peut qu’il le réalise et qu’il tente de continuer de façon suicidaire sa course en avant. Les chancelleries européennes n’oublient pas que la Russie a déjà été accusée d’avoir utilisé des armes chimiques. En Syrie, et même au royaume uni, en n’oubliant pas l’empoisssonnement de NavalnyEn dépit des dénégations russes, le Royaume-Uni tient Moscou pour responsable de l’empoisonnement en 2018 à Salisbury de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal au Novitchok


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès