@Étirév
« La doctrine du Marxisme rejette le principe aristocratique observé par la nature, et le remplace par la domination du nombre, autrement dit, Le Règne de la Quantité »
D’où tirez vous cette idée à contresens de la pensée marxienne ? qui n’est pas une doctrine ni une idéologie mais une méthode qui tente d’être scientifique, historique surtout, dialectique enfin, discursive et reflexive.
Or, Si il est une analyse qui va au fond de la dualité Quantité / Qualité qui anime l’automouvement historique, pense l’interaction entre facteurs quantifiables et « sauts qualitatifs », pense le problème épistémologique du calculable aliénant contre le qualifiable émergent, c’est bien l’oeuvre collective marxienne.
La théorie de la valeur (Capital Livre 1) en est un exemple. Mais évidement si vous n’y lisez qu’un traité d’économie, alors vous n’avez rien compris : le Capital c’est un peu, dirais-je un immense traité anti-économique de l’abolition de la valeur et de la quantité régnante dont l’argent-dieu est une supercherie mise à nue.
Vous ne le saviez pas ?
Ce qui est vrai, c’est que c’est un long parcours pour le comprendre, faut compter 5 à 10 ans de travaux de lecture et de reformulation personnelle parce qu’une page de Marx, c’est au moins 10 pages de notes et 10 pages à lire d’auteurs divers. Le paradoxe marxien est là : c’est que le prolétaire n’a pas le temps matériel du parcours intellectuel de son émancipation. Il reste donc vulnérable aux « avant-gardes », aux impostures de ses prédicateurs marxistes comme le chrétien est vulnérable aux clergés séculiers compromis dans l’aliénation marchande.
Eh bien Marx, comme Jesus, a lui-même intégré cette autocritique dans sa méthode.
Mais là je sais que j’ai perdu 99% des lecteurs de mon modeste commentaire, lecteurs qui jugent sur 1% de la complexité qu’il croit connaitre du problème.