Moi, j’ai été consultant « technique », dans l’informatique.
J’ai conseillé une solution à un client.
J’ai dirigé le projet qui a mis en œuvre la solution chez le client.
Puis j’ai été embauché pour diriger l’équipe qui allait maintenir la solution.
Après quelques mois à l’intérieur, je me suis aperçu que la solution que j’avais préconisée n’était pas la meilleure. Par la pire, viable, mais un peu coûteuse et pas forcément la plus adaptée aux modes de fonctionnement interne de l’organisation.
Du coup, on a changé le mode de fonctionnement interne.
Depuis, je suis largement revenu de la « supériorité des consultants ».
Mais quand je veux être sur qu’une solution soit adoptée, je prends un consultant et je m’arrange pour qu’il préconise la solution que j’ai choisie après avoir consulté mon équipe. Et puis comme ça, en cas d’échec, je suis couvert.
Je précise que l’échec d’un projet technique n’est que très rarement le résultat d’un mauvais choix. L’échec d’un projet technique résulte, dans 90% des cas, soit d’une manque d’investissement (humain, managérial, politique ou financier) soit d’un changement extérieur au projet lui-même (changement de réglementation, évolution du marché, changement technologique, évolution de l’organisation).
C’est d’ailleurs pourquoi les projets qui échouent sont très souvent les projets « longs », qu’adorent les consultants (ça fait du business à long termes), parce que le temps qu’on arrive au bout .... Des fois, quand on le finit, il n’y en a plus besoin, simplement.