Bonjour
Madame
J’apprécie le ton, la concision, et la
précision documentée de vos exposés. Enfin une posture « de
gauche » qui ne sombre pas dans le binaire névrotique de
l’anti-fascisme fantasmatique, enfin une posture « de gauche »
qui se pense et se propose positivement par du contenu étayé.
Oui,
Mais ! Mais !
Habile, Madame, vous « récupérez »
le concept « gauche castor » « qui
fait barrage à » en castorisant l’ensemble du bestaire
politicien. Vous voulez noyer le poisson ! C’est de bonne guerre
mais métaphoriquement faux. A droite, il n’y a pas de logique de
barrage symétrique, non ! Faux !
La « gauche castor » est et
reste celle, mensongère, agressive et traitre, qui privilégie
toujours in fine la classe dominante contre les intérêts,
certes nébuleux, de la classe dominée, de ses expressions certes
hétérogènes populistes ou spontanées. (cf 21 avril 2002, et suivantes)
Foin d’anticipations spéculatives,
moi, je sais qu’en rétrospection factuelle 2017, ma section locale du
PCF a « officiellement » en la personne de son secrétaire
appelé à voter Macron « parce que nous le combattrons »
(texto). Mon équipe LFI au législative a fait de même. Pour
l’instant toute la gauche reste sur cette ligne hypocrite, toute !
Elle optera pour un Macron au 2d tour 2022.
Foin d’anticipations spéculatives,
moi, je sais que parmi nos gilets jaunes locaux 2018 il y avait déjà
des infiltrations de castors rouges barrageurs, de suiveurs-sapeurs
(sans génie !) en mission de clivage et de récupération du
mouvement.
En fait, en acte, le dit barrage
castorien, c’est toujours l’entretien du clivage du collectif, de
la schizophrénie droite-gauche imprimée au peuple pour prévenir
son mouvement unitaire, sa conscience communitaire, pour protéger
la classe dominante, y compris sa composante carriériste de gauche.
Vous êtes trop intelligente
pour ne pas l’avoir vu, et suffisamment pour tenter de le
gommer.
A mon sens mieux vaudrait jouer cartes sur table, faire
son autocritique publique au profit d’une synthèse entre une
gauche sociale et d’une droite souverainiste. Hélas c’est trop
tard !
Votre Union populaire, titre usurpé à
l’UPR, reste Vôtre et pas Nôtre, car excluante, quasi racialisante.
Je l’ai dit, votre perméabilité au woko-écolo-genrisme des Obono /
Hautain est un repoussoir rédhibitoire pour une masse électorale
critique et décisive trop longtemps méprisée comme « petit
blancs sous-chiens ». Au lieu d’une Union nationale, vous
restez un parti, le parti d’une partie contre l’autre, resterez le
parti du « faire barrage ».
Votre ton positif, apaisé et
consistant, oui, hélas ne pansera pas les violences symboliques
(voir physiques) assénée par bourgeoisie de gauche (PS, EELV,
Macronie...) que vous ménagez en arrière cour.
(PS. Je voterai
Mélenchon au second tour contre Macron, évidement !)
.