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Commentaire de REMY Ronald

sur La fin de la guerre en Ukraine se jouera-t-elle dans le futur « chaudron » de 150 Km autour du Donbass ou dans un triangle de 30Km à Kherson ?


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REMY Ronald REMY Ronald 9 avril 2022 20:09

@chantecler
Rebonjour.
Je suis allé au Canada environ 70 fois en 38 ans et j’ai suivi le dossier Québécois depuis l’Ontario. Les francophones avaient très mal traités. Mais avec du temps, de la patience et surtout, oui surtout, l’intelligent pacifisme, ils ont pu relever un peu la tête et recommencer à exister et à être respectés.
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En raison de mon travail et de celui de la maman russe de mon fils franco-russe de 10ans (tous deux musiciens talentueux), je connais des russes et aussi des Ukrainiens russophones.
Certains en couples mixtes qui s’en foutent.
D’autres devenus totalement ukrainiens par idéologie liberalo-européïste.
Mais quelques uns ont conservé une mentalité un peu « coloniale ». On les taquine un peu mais pas trop, car pour nous, ils ne sont en rien responsables des mouvements généralement imposés de populations depuis la grande Catherine en 1795.
Mais je sais qu’il y a aussi des russophones ne se considérant absolument pas Ukrainiens. Certains écrivent d’ailleurs régulièrement sur Agoravox. Beaucoup de mépris pour les ukrainiens considérés un peu comme des sous-hommes. J’en ai eu un peu marre de leurs écrits haineux et j’ai fini par écrire un article alarmiste à ce sujet le 30 octobre 2019 : « Halte aux messages de haine russo-ukrainiens ».
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J’étais très naïf à cette époque.
Je pensais arriver à les calmer et à les réconcilier (je sermonnais Kiev pour ses grossières erreurs psychologiques, la suppression du russe, la clôture du bail de Sébastopol, ...). Je ne savais pas que ces messages de haine et sur la russité de l’Ukraine devant revenir à la Russie, etc., étaient diffusés depuis presque 20 ans sur consigne et à imitation de Poutine et du patriarche orthodoxe de Moscou...
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En boyscout bisounours attardé, j’ai et nous avons échoué.
La haine martelée ne pouvait fatalement qu’entrainer la guerre de sécession.
Une situation triste à pleurer (pour ceux qui aiment à la fois l’Ukraine ET la Russie).
Une tristesse que j’ai vécue avec l’effondrement de l’idéal yougoslave lorsque j’étais étudiant (ayant de nombreux amis yougoslaves, avec des copines fières d’avoir fait leur service militaire Yougo).
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Une vraie paix reste à construire.
Elle ne pourra être forgée sur la rancœur d’un côté et sur la brutalité aveugle d’un voisin.
Cordialement.


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