« Nous » n’attendions rien de cette classe
politique.
Ce que vous dîtes est vrai. Mais la réalité est encore pire
que ça.
Les candidats aux élections nationales sont devenus des
produits et les méthodes de manipulation commerciales (marketing, publicité,
techniques de vente) ont réduit ce qui est intitulé « démocratie » à
autant d’initiatives de la part des électeurs que celles que peuvent avoir les
consommateurs : le choix entre plusieurs marques de producteurs qui ont
élaboré la stratégie qui leur permettra d’être leader sur le marché en
développant des argumentaires et des argumentations destinées à pousser le
produit vers le client et à attirer le client vers le produit.
Pour les candidats aux municipales, le schéma est le même
pour les très grandes villes, et pour les petites communes, les maires qui deux
casquettes se trouvent souvent réduits à se limiter à celle de représentant de
l’état (officiers de police et d’état-civil), sous l’autorité du Préfet, le
petit doigt sur la couture du pantalon.
S’agit-il d’une évolution inéluctable due à l’influence du
mode de vie américain sur nos comportements culturels via le cinéma, la télé et
internet qui a modifié les anciens schémas des vieux partis devenus obsolètes
ou bien d’un décapage de la carapace sui montre sous une lumière crue à qui
veut bien le voir les entrailles putrides d’un cloporte qui s’était paré de la
carapace nacrée d’un scarabée ?