@alinea
« voter pour le Pen, ça serait très excitant comme transgression, dans mon milieu, »
Donc presque érotique !
Eh oui, je connais çà, la pression du milieu proximal ou familial, et dans les milieux de « gauche » surtout (petits) bourgeois cela tourne à l’impensé religieux, à l’intangible tabou, parfois aux coups !. J’ai eu de moment très durs chez et avec les miens, presqu’irréversibles. A droite c’est relativement moins englobant, plus souple, plus franc : s’il y a une religion, elle est explicite, çà change tout !
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Voyez l’avantage d’être hégéliano-marxien radical déclaré qui se cultive comme tel, c’est qu’on a toujours des réserves sous la pédale d’accélérateur du dépassement du clivage (aufhebung), de quoi formuler la racine de l’impensé qui le nourrit, couper l’herbe sous le pied du conflit. On y refuse le partisianisme crispé..
çà offre un confort affectif indéniable, çà apaise.
Cela dit par moment faut la secouer la fourmilière !
Moi, j’adore ! C’est normal, on a la politologie de sa psychogénèse :
Voyez, je suis le benjamin d’une fratrie et même d’une nombreuse cousinade. Le reflexe du petit dernier, c’est de profiter de la protection maternelle pour concurrencer et châtouiller impunément les ainés et les grands par la ruse ! Même aujourd’hui, un demi siècle après, les survivants se méfie encore de moi ! Je plains les premiers, premières né(e), un rôle ingrat !
Donc pour moi voter le pen ou poutou, c’est juste un jeu. Pour mon frère ainé, c’eût été même pas imaginable sans malaise relevant d’une urgence médicale.