@Jacques-Robert SIMON
Même si l’origine du mot « banquier »est le nom
qui avait été donné, à l’époque où chaque région, sino chaque grande ville
avait sa monnaie, aux changeurs qui s’installaient les jours de « marchés »
sur des bancs pour permettre les transactions (et se mettre de l’oseille dans
les fouilles en jouant sur les cours), le véritable ancêtre des banques
modernes est le « monte di pietà » (crédit de charité, « monte »
signifiant « valeur, montant »), traduit maladroitement en français
par « mont de piété ».ie
L’institution est née en Italie au quinzième siècle pour
combattre l’usure et les taux d’intérêt abusifs (jusqu’à 130 %) pratiqués à
l’époque, mais elle a aboutit en fait à ce que les riches de la cité de Pérouse
constituent un fonds permettant de créer un établissement de prêts sur gages (on dirait aujourd’hui « hypothèque »).
Plusieurs frères mineurs comme Marc de Montegallo prêchent à sa suite la création
des monts-de-piété.
Toutes les tentatives di financement de nouveaux outils de
production par d’autres filières que les banques (la « solidarité »
des francs-maçons, par exemple) ont en effet échoué jusqu’à maintenant, parce
que leurs réseaux n’ont jamais pu concurrencer celui de l’église elle-même, ou
d’autres réseaux communautaires qui s’étaient mis en place quand l’église se
révélait pointilleuse sur le tabou chrétien concernant le « commerce
de l’argent ».
L’ »arbitraire », ce n’est pas seulement la charia :
il règne sur toute la tradition des religions monothéistes qui sont encore très
influentes. Ce n’est pas un « besoin » des populations, mais un outil de manipulation de gros calibre.