Il est certain que l’éducation et la sociabilisation d’un chien sont fondamentales. Cela dit, pourquoi certains sont attirés par ce type de chiens de « catégorie 1 » ? (Dangereuse selon la loi). Telle est la question.
Certainement pas parce qu’ils ont envie de voir leur chien « faire la fête » à tout ce qui bouge, comme peuvent le faire nos bons labradors ou autres chiens de chasse (bien que certains également soient parfois agressifs, mais c’est franchement plus rare, et leurs morsures -si elles peuvent être très douloureuses- ne tuent pas...).
On peut toujours prétendre que toutes les races peuvent être « gentilles ». Seulement si on regarde la réalité -et les statistiques- en face, quand un caniche vous mord, vous n’en mourrez pas. Et vous pouvez toujours parvenir à l’éjecter d’un coup de pied. Pas un pitbull, ni un rotweiller... qui n’abandonnent jamais leur prise !
Voilà un raisonnement simple, mais tout ce qu’il y a de plus logique et réaliste. En conséquence, chacun est libre de choisir les molosses qu’il veut à la condition que ceux-ci ne puissent s’échapper de leur enclos (et pourquoi la loi n’en limite pas non plus le nombre comme c’est déjà le cas dans certains pays ?)
Mais cela demande une extrême vigilance quand on sait combien de mètres ces chiens sont capables de franchir pour s’échapper (leur « évasion » peut être due à leur attirance pour une chienne en chaleur du voisinage tout simplement, mais malheur à celui qui les croise quand on sait combien un mâle peut se montrer plus agressif qu’à l’accoutumée dans ces circonstances. Et son agressivité ne s’exprime pas que contre les autres mâles. S’il rencontre un enfant -qu’il prend souvent pour un autre chien, compte tenu de sa petite taille- la rencontre peut être fatale).
Avoir un chien potentiellement dangereux implique la même vigilance et la même responsabilité que posséder une arme à feu. Et les gens sensés laissent-ils traîner une arme chargée à portée des enfants ? On se trouve, à mon avis, exactement dans la même situation.
Cette française défigurée qui a beaucoup fait parler d’elle ces derniers jours l’a été par son propre chien... ce qui montre à quel point un animal pseudo domestique doit être dominé par le maître, et ne peut en aucun cas être traité comme un chien « classique » ou un bon chien-chien à sa mèmère.
Dans les années 70/80, c’étaient les bergers allemands, doberman et dogues allemands, qui étaient en cause dans les cas de décès avec morsures. Fréquemment, on citait le cas du bébé de la famille ou des amis, bouffé par des dogues ou attaqué par un doberman jaloux !
Cela n’est plus le cas aujourd’hui. Pourtant, il y a toujours autant de bergers, doberman et dogues. Pourquoi seraient-ils moins dangereux pour les humains aujourd’hui ?
N’est-ce pas dû à une volonté de sélectionner des sujets beaucoup moins agressifs tout simplement ? Règle simple de l’élevage : il suffit d’orienter la sélection pour obtenir les caractères que l’on souhaite. Si l’on veut rendre plus sociables les pitt, il suffit de changer les critères de sélection génétique. On obtiendra peut-être pas de gros nounours, mais au moins, on écartera les « meurtriers »... Mais je ne pense pas que ce qui motive le futur propriétaire d’un chien de cette race soit d’acquérir -si ce n’est un gros nounours- un chien fréquentable justement. L’idée de montrer combien on est viril ou « dominant » parce qu’on se fait obéir par un chien qui effraie, en grise certains. Pathétique, mais c’est une réalité (même si ce n’est pasl a norme).
Pour rencontrer régulièrement des propriétaires de bergers allemands, je peux témoigner que ces chiens sont rarement bien dressés, contrairement aux doberman que les maîtres tiennent plutôt bien généralement. Cela non plus, je ne sais pas vraiment l’expliquer. Je pense simplement que l’amateur de dobermann est un vrai amateur de la race et qu’il connaît parfaitement le caractère de son chien, mais je n’en suis même pas convaincu.
Alors, à tous ceux qui s’apprêtent à témoigner que leur propre « molosse » est une grosse peluche, peut-être que c’est vrai. Du moins, jusqu’à présent. Mais restez vigilants. N’oubliez pas qu’un animal reste un animal et qu’il n’est jamais maîtrisable, ni prévisible à 100%. Ne réagissez pas comme ces bons citoyens interrogés par la police ou les médias à propos d’un voisin psychopate : « je ne comprends pas, il était très gentil... bien poli, bien serviable, je n’aurais jamais imaginé qu’il découperait ces femmes en morceaux... ».