Un résumé très
clair de la doctrine traditionnelle concernant la différence des
sexes. On retrouve les mêmes distinctions dans l’ouvrage de Julius
Evola, Révolte contre le monde moderne (chapitre I, 20 :
« Homme et femme ») :
« Dans le
symbolisme traditionnel, le principe surnaturel a été conçu comme
« masculin », et le principe de la nature et du devenir
comme « féminin ». En termes helléniques, le « un »
(το
έν),
qui est « en soi », complet et autosuffisant, est
considéré comme masculin. Inversement, la dyade, le principe de la
différenciation et de l’« autre que soi », et donc le
principe du désir et du mouvement, est considéré comme féminin.
En termes hindous (selon le Samkhya darsana), l’esprit impassible
(purusa) est masculin, tandis que la pakrti, la matrice active de
toute forme conditionnée, est féminine. La tradition
extrême-orientale a exprimé des concepts équivalents à travers la
dualité cosmique du yin et du yang, où le yang, le principe mâle,
est associé à la « vertu du ciel », et le yin, le
principe féminin, au principe de la « terre ».
Toutes les
civilisations traditionnelles établissaient une différence, non pas
seulement de statut, mais bien de nature, entre l’homme et la femme.
C’est le monothéisme abrahamique, stupidement accusé de misogynie
par la doxa contemporaine, qui a radicalement supprimé cette
hiérarchie et professé l’égalité de dignité entre l’homme et la
femme, ce qui n’a d’ailleurs pas été sans créer de nombreuses
névroses modernes dont nous sommes tous à un degré ou à un autre
affectés.