Commentaire de Bernard Grua
sur Témoignage : un écrivain et doctorant ukrainien dans la guerre
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@Fanny
Merci pour votre réponse argumentée. Vous dites notamment !
Les Ukrainiens que je connais, et ce jeune homme qui témoigne, disent se battre pour leur pays. Je pense que nous devons les écouter avant de se prononcer sur le sort de ce pays. On rappellera qu’en 2013, seulement 30% des Ukrainiens voulaient rejoindre l’OTAN. A partir de la guerre du Donbass, en 2014, cette opinion est devenue majoritaire, bien que la France et l’Allemagne aient fait connaître leur opposition à cette entrée dans l’OTAN dès 2018.Le drame de l’Ukraine est que les USA ont pris en main la politique ukrainienne au sens large en 2014, entrainant l’Ukraine dans une guerre qui sert d’abord les intérêts américains, avant ceux de l’Ukraine et de l’UE.
On rappelera, aussi, que les USA lors du début de l’invasion sont restés en retrait. Ce sont les Européens, qui en trois jours ont fait connaître leur soutien. Ce sont les Ukrainiens qui ont empêché la prise de Kiev et qui ont montré qu’ils résistaient qui ont déclenché l’aide militaire américaine. Aujourd’hui, les Américains lancent un prêt bail de 40 milliards de dollars. Très clairement, leur action vise maintenant à la destruction de l’armée russe. Alors, oui, il y a bien une guerre par procuration contre la Russie. Mais, c’est la conséquence et non pas la cause de la guerre russe en Ukraine. De même que la candidature de la Suède et de la Finlande en est une autre.
La rationalité occidentale n’est pas la rationalité russe et encore moins celle de poutine. Donc, on ne peut pas valider une hypothèse plus qu’une autre. Souvenons-nous que, selon NOTRE rationnalité, personne en Europe ne croyait à une possible invasion russe. Poutine avait trop à y perdre. Et pourtant, cette invasion a eu lieu.Si Zelenski avait pu soutenir avant la guerre la position qu’il a adoptée en mars (neutralité militaire, pas de base étrangère), tout en acceptant une certaine autonomie de l’Est (Minsk) et en gelant la question de la Crimée, la guerre eut très probablement été évitée.
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