Je voulais amicalement expliquer qu’Il y a de l’ambiguïté dans vos articles, M.Guilloux. Ambiguïté qui vous dépasse évidement. Commençons par le commencement ! Au lieu de partir dans des commentaires hors sujet comme c’est de coutume sur AVox.
Quoi ? Je crois comprendre et
j’apprécie qu’un prof de lettre sympathique publie et propose sa
version d’une épreuve de lettre donnée récemment, à titre
d’exemple ou de contribution à la réflexion publique. Du moins je
crois comprendre que c’est l’objet et le projet de l’article ici
publié. Mais c’est pas dit ! Pas annoncé, pas clair.
Si
c’est une proposition de résolution d’une épreuve scolaire de
rédaction et de réflexion, de construction littéraire du BAC2022,
bon, ok cette version est peut-être dans les critères attendus. Si
en plus c’est une libre réflexion personnelle, parfait ! Rien à
dire. Mais il eut fallu mentionner l’exact libellé du « sujet »
de l’épreuve et du format attendu, et préciser l’intention de cette
rédaction. Bon. Quand on est enseignant on s’oblige à un peu de
rigueur, non ?
Car si c’est de fait une épreuve de connaissances, en l’espèce de science politiques et de droit constitutionnel (rôle de l’état), élargie à de la philosophie des sciences sociales et ou morales (justice, justesse), eh bien, je ne suis pas sûr de la qualité du projet entrepris ! Ni du projet de l’épreuve, ni du projet de l’article. Je suis plutôt sûr de sa perversion discrète.
Je dis cela car du point de vue
prioritaire de l’élève, du lycéen, il y a ambiguïté très
problématique sur ce qu’on attend de lui (ou elle) : une
maîtrise trop ambitieuse en science po, en philo ? ou attend-on
juste une maîtrise de l’expression écrite et construite sur la
culture générale d’un futur bachelier moyen ? Or le thème
proposé l’excède de toute évidence, à commencer par sa confusion.
Vu les problèmes de
délabrement du niveau moyen, je doute autant du bagage culturel que
de la maîtrise de la langue des lycéens requise pour ce type de sujet !
Surtout d’un tel sujet fumeux !
Maintenant regardons le thème :
« Revient-il
à l’Etat de décider de ce qui est juste ? »
Thème
stupide dans ces deux termes associés, sans contexte et sans objet
réel. N’importe quoi ! C’est pas sérieux ! On ne peut
en dire que des conneries !
Reformulons
le comme suit du point vue subjectif de l’élève intelligent :
« revient-il
à un lycéen de traiter de ce que l’état doit ou peut faire ? »
La
réponse de l’élève intelligent est d’évidence : « non !
L’état fait et décide de ce que de droit, point ! Et pas de ce
que je pense en savoir ou souhaite ou imagine. Je ne suis pas
(encore) étudiant en droit public, c’est pas mon problème ».
Et
l’élève intelligent poursuit : « pourquoi,
via cette épreuve littéraire de langue écrite, l’état
m’interrogerait-il faussement sur ses propres prérogatives, sachant
que ce n’est pas l’objet de ma formation, ni de l’évaluation en
cours ? ».
N’est-ce pas là un piège sadique, une tricherie, une mise en
échec préméditée ? Comme la dés-éducation
anti-nationale
à le génie de le faire ?
C’est à dire d’interpeller les
élèves sur des
problématique qui ne sont pas (encore) les leurs
et en leur pouvoir pour ne
surtout pas leur en enseigner les connaissances afférentes.
N’est-ce
pas là l’aveu institutionnel d’une politique de l’ignorance cultivée
et valorisée, de l’expression subjectiviste, de l’opinion
individuelle, tenant lieu et place du travail de fond, de la rigueur
intellectuelle et de l’appétit de connaissance ?
Donc l’aveu
d’une anti-culture
de l’invitation à l’ignorance bavarde,
au « selon
moi, je pense que... »,
manière de faire incuber par l’élève l’expérience de son
infériorité cognitive mais de sa revendication narcissique.
Bref
en un mot n’est-ce pas là le signe de la confusion mentale
entretenue dès l’école entre un travail disciplinaire soutenu et
un bavardage pseudo-journalistique, entre une étude humble et un
article prétentieux, entre connaissance discursive et communication
spontanéiste illusoire !
Finalement entre travail et
bricolage communicant, éducation fragile sans instruction solide.
Les copies d’élèves publiées et moquées tous les ans ne sont de ce point de vue qu’évaluation de l’imposture scolaire contemporaine dont les jeunes sont finalement les victimes.
Ce sujet du Bac 2022, est une saloperie anti-pédagogique.
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