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Les pinèdes peuvent être elles-mêmes les ennemis des forêts anciennes.
Une grande partie de la
forêt vosgienne constituée autrefois principalement de feuillus et de hêtres en particulier
a été plantée de sapins et de pins sylvestres dès le XVIIème siècle pour fournir
de quoi fabriquer des mats pour les voiliers des pays germaniques, quand la
Lorraine était un territoire dépendant du « Sain Empire ».
Le bois était flotté via la Meurthe, la Moselle et le Rhin
jusqu’à Rotterdam.
Ensuite, les petits propriétaires de forêts privées on
planté, y compris dans les plaines et les zones marécageuses, des douglas et
des épicéas pour fournir aux mines de Moselle et du Nord du « bois de mine
pour étayer les galeries. Il en reste quelque chose : ce affreux « hagis » très serrés
aux troncs dénudés (pour empêcher le développement des nœuds) qui acidifient le sol, détruisent l’ancien
biotope et sont propices aux incendies dans des périodes sèches comme c’est le
cas actuellement.
Les ennemis de la forêt peuvent être aussi des forestiers. C’est
un casse-tête pour beaucoup de techniciens de l’ONF qui se battent contre des
moulins à vent quand ils essaient de promouvoir une autre forme de « gestion »
que l’ »exploitation » à outrance.