Les Ukrainiens ont pris l’avantage sur les Russes. (Depuis Israël)
Après le repositionnement des forces du Tsarévitch dans le Donbass et dans le sud de l’Ukraine, et une concentration de leurs moyens militaires, les Russes obtinrent des avancées territoriales dans plusieurs secteurs, mais de quelques dizaines de kilomètres tout au plus.
Encore cela ne concerna pas le Sud, où les Russes n’avancèrent non seulement pas d’un seul mètre, mais perdirent des douzaines de villages, récupérés par l’Armée ukrainienne. A l’instar de la nuit dernière, durant laquelle elle a libéré Lozove et Andriivka dans le district de Beryslav, à une petite centaine de kilomètres au nord-est de la métropole de Kherson et ses 230 000 habitants, occupée par l’envahisseur depuis mars dernier.
Les succès des troupes de Poutine sont à ce point comptés, que la ville principale du Donbass occupé, Donetsk [906 000 hab., 5ème ville d’Ukraine], n’est toujours distante que de moins de 10km de la ligne de front. Ce, en dépit de tous les efforts concédés par l’Armée russe pour modifier cette situation.
Et ces maigres avancées ont été acquises au prix fort de centaines de pièces d’artillerie qui crachent jour et nuit des milliers de tonnes de projectiles sur leurs ennemis.
Cela n’a rien d’une campagne moderne : on se retrouve en plein dans la prolongation des tactiques de la Seconde Guerre Mondiale, avec des canons et des canons autotractés qui tirent de manière extrêmement aléatoire divers projectiles à une distance variant entre 20 et 30km.
C’est la technique de la « terre brulée » : ils pilonnent les forêts, les champs cultivés, les usines, les centrales électriques et les quartiers d’habitation, et s’ils ont de la chance, ils anéantissent une ou deux positions ukrainiennes de temps en temps.
Mais le plus souvent, ce sont des civils qui font les frais de ce mode opératoire, car le corps expéditionnaire n’atteint pas ses objectifs.