AUCUN Juif de ma connaissance (et j’en connais pas mal, l’étant moi-même) ne partage l’opinion de l’auteur. AUCUN ne considère que l’adoption intégrale (et NON le vol !) par la chrétienté de la Bible dite « hébraïque » est autre chose qu’un hommage rendu à la qualité intemporelle de ce livre.

Même si les chrétiens en font une lecture différente qui corrobore leur vision du monde.

PAR AILLEURS.

A en croire l’auteur de l’article, il devrait être interdit d’utiliser la bible dite « hébraïque » sans préciser qu’elle est la propriété des Juifs.

Dans ces conditions il devrait être interdit d’utiliser l’Iliade et l’Odyssée sans préciser qu’elles sont la propriété des Grecs…

Et d’ailleurs, il devrait être interdit aux Juifs d’incorporer l’histoire du déluge dans leur livre sacré vue qu’elle émane de traditions plus anciennes, d’origines perses et hindous… Sans oublier que la Torah de Moïse ne l’est pas vraiment…. Puisqu’elle contient de paragraphes entiers fortement inspirées de lois de Hammourabi, roi de Mésopotamie ayant précédé Moïse de plusieurs siècles. 

Bref, l’auteur voudrait interdire les vases communicants culturels, l’interconnectabilité des civilisations que nous devrions chérir. Il place, dans le champ littéraire et philosophique mondial, des « limites de propriété » cadastrales nuisibles qui ne résistent pas à la connaissance historique et qui n’y ont aucune raison d’être.

En plus, il déborde d’approximations, pour ne pas dire autre chose.

Exemples parmi tant d’autres :

• Le livre des « Maccabées » qu’il cite est ABSENT de la Bible hébraïque.
• « le peuple allemand, très pieux, très chrétien... sous Adolf Hitler ! ». NON. Les Nazis portaient au pinacle, non la chrétienté mais des éléments païens « aryens », précédant le christianisme. Voir les opéras de Wagner qui regorgent d’ancien paganisme germanique mais certainement pas de christianisme.
• « Jusqu’à l’imprimerie de Gutenberg (en 1455) l’histoire fabuleuse de l’un des 3 dieux chrétiens, Jésus-Christ, est uniquement orale ». FAUX. Gutenberg n’a fait que mécaniser l’imprimerie ; mais l’écriture existait bien avant lui. Les versions d’origine écrites et maintes fois copiées manuellement des évangiles datent, en Grec d’abord, en Latin ensuite, des deux premiers siècle.

J’en passe. Je n’accorde AUCUNE valeur à cet article.