@Nicole Cheverney
Je vous remercie pour votre réponse, qui amène une autre question de ma part. Tout d’abord je salue votre démarche, l’histoire permet effectivement d’éclairer le présent. Personnellement je suis amateur d’histoire et je me suis intéressé comme vous à la guerre d’Algérie.
Ma question est la suivante ? Vous dites :
Il était difficile pour les Musulmans de renoncer à leur religion qui
mêle le temporel et le spirituel et régit chaque acte de leur vie.
Hors les Algériens ont été « colonisés » par les Arabes comme ils l’ont été par les Français, c’est à dire que l’Islam leur a été imposé. D’où ma question : pourquoi mettez-vous sur des plans différents la culture française et l’Islam ? les deux ne sont pas une culture « originelle » mais le produit d’une colonisation.
A la différence de vous, je pense que la raison pour laquelle les musulmans ont refusé de renoncer à l’Islam est pour ne pas perdre leurs prérogatives (bigamie, héritage plus important par rapport aux femmes, possibilité de répudier leurs épouses, etc.) et je ne vois rien de sprituel là dedans.
Je crois qu’il est possible de vivre en accord avec les lois françaises sans justement renier la dimension spirituelle de l’Islam (et je connais plusieurs amis musulmans qui s’en accommodent fort bien).
Pour citer un exemple, l’émir Abdel Kader a été décoré de la légion d’honneur, et sa trajectoire (que vous pourriez raconter) constitue un bel exemple de cet Islam spirituel et non coercitif.