@spiritwalker
Bonjour.
Certains commentaires nous écartent du sujet de base de tel ou tel article, mais je les accepte presque tout le temps car ils peuvent donner lieu à des débats posés et productifs.
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Je connais par cœur la plupart des arguments pour expliquer l’invasion Blitzkrieg Pearl Harbor du 24 Février 2022 de l’Ukraine par la Russie. J’ai pris en compte Maïdan, Minsk, etc. Car pour moi, même le « etc. » est important, contrairement à ce que vous semblez juger d’une manière un peu expéditive. J’ai fait partie des premiers et rares français à avoir alarmé du danger lors des votes imbéciles de la Rada, notamment sur la langue russe ou le bail du port militaire de Sébastopol. Je suis parfaitement au courant d’un grand nombre de détails également par le biais d’une quarantaine d’amis et relations, tant russes poutiniens que russes anti poutine, qu’ukrainiens russophones/pieds noirs ou nationalistes russophobes.
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La minorité francophone au Canada avait subi un grand nombre d’injustices, d’oppressions, y compris avec maisons confisquées ou brûlées et déportations de masse. Mais le temps et le combat pacifique a permis une grande avancée de la cause francophone. Et cela au bénéfice de la totalité des canadiens (je connais bien ce dossier, puisqu’avant le Covid j’y suis allé pendant 37 ans à Noël et en été, ayant 2 de mes 4 enfants installés au « Canada anglais »). J’avais donc préconisé cette démarche politique, patiente, pacifique, « à la Québécoise », à mes amis « pieds-noirs russes ».
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Je suis moi-même un « pied-noir », ayant en plus conservé des liens amicaux et familiaux en Afrique du Nord. Le passé ne peut justifier le viol des frontières et une reconquête des territoires au prétexte de langue ou que les frontières de tels ou tels pays seraient artificielles. Vous voyez la France réoccuper une partie de l’Afrique au prétexte que les frontières ont été dessinées par des mains françaises, que des villes et des ports ont été bâtis par des architectes et des autorités françaises ? 
(NB clin d’oeil / Odessa, a été bâtie par le ci-devant en fuite Duc de Richelieu et des architecte français, sur ordre de l’allemande Catherine de Russie venant d’annexer la Pologne, la Lituanie-Biélorussie et l’Ukraine en 1794).
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Lorsque les peuples votent au référendum de 1991 à plus de 92% et forte participation l’indépendance pour diverses raisons douloureuses, tant pis, il faut respecter cette décision populaire. Lorsque (parmi d’autres exemples) on signe un engagement de reconnaissance et de protection des frontières en 1994 (traité de Budapest) en échange de la récupération des armes atomiques, on respecte cet engagement. Mais depuis l’effondrement de l’URSS, l’extrême droite russe alliée au patriarche Kyrill n’a cessé de fomenter la violation de toutes les lois internationales, de tous les traités signés. Et Vladimir Poutine a soutenu ce courant négationniste et impérialiste depuis 20 ans. Les écrits et les discours publics (y compris dans les églises orthodoxes) n’ont jamais cessé pendant toute cette longue période. Ces discours officiels archivés de Poutine et des nationalistes expansionnistes n’ont pas été écrits par la CIA ou par l’OTAN. L’OTAN (en déclin avant la guerre, certains disaient « en mort cérébrale ») n’a été qu’un habile prétexte dans le charabia accusant notamment l’Ukraine d’être un pays artificiel devant revenir dans le giron historique de la Moscovie.
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J’aime la Russie et je soutiens depuis 40 ans un "projet institutionnel européen

protecteur des Nations« de Gibraltar à Vladivostok. La moitié des mes amis gaulois sont pro Poutine à 100% (on se croirait parfois devant un simple match de foot !). Mon fils est franco-russe. Sa maman est Poutinienne à 150% (car elle croit tous les mensonges les plus grossiers de la propagande du Kremlin).
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Cependant, on peut aimer la Russie en rejetant le régime KGBiste, totalitaire, négationiste, impérialiste et hautement criminel de Poutine (9 oligarques »suicidés« en moins d’un an, parfois avec famille entière, rajoutés aux incarcérations arbitraires, aux empoisonnements, aux »konpromats« et chantages, aux détournements financiers et relations avec la pègre, etc., sans oublier les invasions militaires successives de ses voisins. On peut aimer la Russie et considérer Poutine comme un voyou criminel et estimer les poutiniens comme des complices, des collabos d’un voyou criminel.
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Justifier la masse des crimes par de la géopolitique revient à soutenir les discours de Goebbels et des extrémistes sanguinaires (de l’extrême droite jusqu’aux Khmers rouges de Pol Pot). Ce discours moralisateur tranché rejetant les prétextes aux guerre sudètes, je le tiens aussi à mes propres amis pro-Poutine sans perdre leur amitié. Pourquoi ? Parce que je les respecte malgré nos divergences, et aussi pour le courage de ma franchise. Le respect, l’amitié et la paix entre les peuples peuvent être bâtis avec des hommes de camps initialement opposés mais capables de respecter les autres, les femmes, les enfants, les peuples, les institutions, les valeurs, les traités, etc., en un mot : notre civilisation en perdition.
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Cette guerre doit impérativement rejeter les manœuvres munichoises grandissantes (notamment dues à la gestion incroyablement calamiteuse des sanctions russes) et doit être menée jusqu’au départ des envahisseurs poutiniens. Il ne peut en être autrement. Pour l’honneur. Pour le droit. Pour l’avenir de nos enfants. Pour l’avenir de notre civilisation. Ensuite, sagesse aidant, je crois possible une longue paix sincère et fructueuse entre la Russie et l’Ukraine. Une paix que je vois même surprendre à l’international par son intensité, sa productivité et son rayonnement. Mais ce rêve de paix mutuellement enrichissante ne peut être réalisé qu’avec évaporation des haines respectives et avec un autre type de gouvernement russe !
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(Plan de paix proposé par le think tank »SOLution" ; à suivre)
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Cordialement.
(avec mes excuses d’avoir été un peu long)