Information pour les quelques rares amateurs de stratégie militaire sur ce site :

Le front « quasi horizontal » de Lyman, juste au dessus du fleuve Donetz est à surveiller. Pourquoi ? Parce que ce sont entassées à cet endroit la moitié des troupes russes en retraite de l’Ouest, choquées, démoralisées, avec parfois un déficit d’équipements ou de munitions.

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Et en face, la grande majorité des troupes d’assaut ukrainiennes victorieuses, bardées d’armes et de munitions (y compris récupérées). Le premier déséquilibre est donc essentiellement psychologique. La retraite russe n’a fait que déplacer une inévitable nouvelle bataille. La bagarre terrestre va donc continuer de plus belle sans le repos espéré.

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Cette défense russe improvisée à cet endroit a aussi une grande faiblesse géographique. Pourquoi ? Parce que la rivière Okril représentant le front « quasi vertical » face à l’Ouest (redevenu ukrainien) peut être passée à gué à plusieurs endroits. Pas de relief protecteur pour l’infanterie et bénéfique pour l’artillerie russe, et pas de structures urbaines denses ralentisseuses à l’intérieur de ce grand « L ». Les connaisseurs savent qu’une structure de champ de bataille en « L » est très vulnérable face aux futurs tirs d’artillerie croisés qui se préparent à cet endroit. Une situation donc très probable de ce qui a entrainé la victoire russe de fin Juin 2022 à Sieverodonesk / Lysychansk (voir carte militaire avec la « cisaille » en bas de cet article).

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Point aggravant : Ce grand champ de bataille en forme de « L » peut très bien progressivement se déplacer vers l’Est au delà de Lyman et offrir quasi gratuitement l’ensemble d’une long rectangle axée sud-nord en bordure de la route stratégique longeant à la vertical la rivière Okril jusqu’à vol d’oiseau de la ville russe également stratégique de Urazovo, tout au Nord, après la bourgade frontière deLogachevka (déjà bombardée en ce moment). Ce qui équivaudra de facto à une libération quasi complète de l’oblatz de Kharkov à l’Est de la rivière Okril.

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Bien entendu, les ukrainiens se garderont d’envahir la moindre commune russe ! (pour éviter tout prétexte à mobilisation légale et massive en Russie). Mais nous parlons de la vulnérabilité de l’ensemble des voies de communication et de ravitaillement russes face à une artillerie ukrainienne portant jusqu’à 70 Km... Là, on aborde la 3eme faiblesse, technologique cette fois-ci, de l’artillerie russe face à l’arrivée du matériel occidental, aux conséquences bien visibles sur l’illustration Google Earth en bas de cet article.

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A+ Cordialement.