L’article est sympathique, mais fonctionne un peu trop en off, et passe un peu à coté du sujet. Le travail a bien une éthymologie qui vient du mot « torture », mais l’opposition travail— farniente, marquant le clivage qu’il y aurait entre damnation et la confition d’esclave, et l’épanouissement jouissif dans la farniente me semble sujet à caution...Je dis cela, en étant pas un dingue de l’activité obligatoire, le type qui d’instinct cherche l’endroit idéal où il accrochera son hamac quand il arrive dans un lieu. Ne supportant pas que les deux abrutis qui habitent à gauche et à droite de ma barrque mettent pour l’un sa débroussailleurse en marche, et l’autre sa tondeuse, alors que la nature agonise encore sous la sécheresse.....Ces deux gars rentrent de leur travail et semblent addictifs à l’activité incessante. Première constatation ; Difficile d’apprécier le repos dans un univers hostile à une conception tranquille de la vie...Le heros moderne doit faire du bruit pour marquer son territoire et ses valeurs, et ce n’est pas le travail, qui avait dans le temps l’exclusivité de faire du vacarne qui est déterminante. On constate donc que l’emmerdeur dispose d’un attirail de plus en plus volumineux, qu’il travaille ou pas, pour faire chier les autres. Impossible pour lui de se mettre en veille...Ne rien faire sans déprimer demande beaucoup de qualités que de moins en moins de gens possèdent en fait. Il leur faut sans cesse être en représentation dans la société du spectacle. N’est pas Diogène qui veut, un vrai travail en amont