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Commentaire de Clark Kent

sur Le Front national des Le Pen, 50 ans plus tard...


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Clark Kent Clark Kent 5 octobre 2022 08:46

@Astrolabe

Un personnage plus embarrassant est Victor Barthélémy, qui a participé lui aussi à la création du Front national dont il a été le premier secrétaire administratif, et qu’il a « administré » jusqu’à sa démission en 1978.

Il avait d’abord adhéré au PCF (oui, vous avez bien lu) en 1925, milité au Secours Rouge International, et travaillé pour l’Internationale Communiste (IC) sous la direction de Togliatti (dirigeant du Parti communiste italien).

En 1930, il avait pris ses distances avec le PCF et adhéré au Parti populaire français (PPF) de Doriot dont il était devenu le secrétaire général en 1939. En 1941, il occupait le poste de secrétaire général pour les deux zones.

Il a participé à la création et siégé au comité central de la Légion des Volontaires français contre le Bolchévisme (LVF) dont les membres, qui ont intégré la Waffen SS fasaient le serment « d’obéir strictement au chef des armées allemandes et alliées, Adolph Hitler ».

Après le débarquement, il s’est réfugie à Sigmaringen avec les dirigeants de la collaboration, et en novembre 1944, il a représenté le PPF auprès de la République de Salò de Mussolini.

Après la mort de Doriot, il a fait partie du triumvirat qui a dirigé lePPF.

En avril 1945, à Milan, il a pris en charge le Kommando Tosca dont le but était de créer un « maquis blanc » en France. Il a été arrêté, remis aux autorités françaises, jugé par un tribunal militaire et condamné à plusieurs années de prison.

Une fois libéré, il a participé à la création du « Mouvement social européen », puis, pendant la guerre d’Algérie, il a adhéré au Front national pour l’Algérie française (FNAF), créé en juin 1960 par Jean-Marie Le Pen., et dont la ligne politique était de garder l’Algérie française et de détruire le régime républicain : «  On ne sauvera pas l’Algérie, on ne sauvera pas la Patrie sans briser le système, ses cadres, ses organisations, ses idéologues ». Après l’épisode des barricades d’Alger, en janvier 1960, le FNAF (SPES) s’est donné pour rôle de venir en aide aux prisonniers de l’OAS.

Il a publié un livre de souvenirs, intitulé « Du communisme au fascisme », histoire d’un engagement politique avant de mourir en 1985.

Qui a parlé d’« épuration » à la libération ?


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