@Le Yankee nous plombe et s’enrichit !
Bonjour et merci de votre commentaire. Le problème n’est pas où l’on pense d’ordinaire le trouver concernant la guerre d’Algérie. La doxa voulant que ce soit un mouvement spontané de décolonisation de peuples opprimés. Il n’en est rien, il n’y eut dans ce conflit rien de spontané. S’il y avait de solides et définitives réformes à faire, tout laisse à croire, en tournant le problème dans tous les sens pour reprendre votre expression, que, profitant de la veulerie du gouvernement, (depuis la défaite de la France contre l’Allemagne en 1940 qui donnait de la France une image de perdante), un projet de déstabilisation existait bien voulu et organisé patiemment par les Anglo-Saxons — USA + Angleterre + CIA, etc. Cette déstabilisation visant à son affaiblissement progressif et définitif.
Les Américains ont oeuvré de tout leur poids pour pousser de Gaulle à l’abandon de l’Algérie, et lui ont présenté le marche-pied de l’Elysée avec le petit coup d’Etat qui lui a permis de prendre le pouvoir en 1958. Oui, il y avait bien les USA derrière. Mais plus étonnament encore, de Gaulle se tournait simultanément vers l’URSS et les USA pour parfaire son larguage de l’Algérie française. Il avait besoin des deux.
L’Algérie française avait du pétrole dans le Sahara, il fallait y avoir accès, les grandes compagnies pétrolières anglo-saxonnes lorgnaient le butin depuis longtemps.
Les Français, ahuris comme toujours par la propagande médiatique qui, avec de Gaulle prit un essor considérable, ont voté — contre leurs propres intérêts — oui au largage de l’Algérie. De Gaulle a transformé l’opération spéciale de 1954 à 1957, en véritable « guerre » en ayant l’ignominie d’envoyer les appelés du contingent où des milliers de jeunes gens allèrent se faire massacrer.
Pendant ce temps, les « nationalistes » algériens qui n’ont jamais eu l’intention — en cas de victoire — de faire autre chose que de créer une nouvelle intelligentsia, se confortaient une position sociale privilégiée assurée d’avance. Que devenait le peuple algérien, dans tout cela ?
Les accords d’Evian n’ont jamais été signés dans des conditions normales, en réalité, il n’a rien signé du tout, les seuls signataires étaient les représentants de la France. Ce fut un simulacre.
Depuis 1958, la destruction de la France s’est accélérée, minée de l’intérieur et de l’extérieur. Pour y arriver, il fallait faire sauter le premier verrou : l’Algérie, le reste viendrait tout seul. De Gaulle nommait l’Algérie : « son boulet » ! Le sien ou celui de ceux qui le poussaient en avant ?
Le monde des affaires ne lésine sur rien et surtout c’est la leçon que l’on devrait retenir, ils raisonnent sur le temps long.
Bien à vous.