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Commentaire de Mélusine ou la Robe de Saphir.

sur Qu'avons-nous fait des enfants ?


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Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 15 octobre 2022 15:08

Plusieurs éléments ont contribué à fragiliser le modèle traditionnel. La fin des emplois stables où les hommes maîtrisaient plus ou mons bien leur métier : On a voulu baser le couple sur l’amour uniquement. Mais l’amour, surtout s’il ne préseve pas sa part de mystère s’éteint assez vite. Il faut alors au moins un projet qui tte à passer sur certains accomodements extra-conjugaux. Lire jacqueline Shaeffer : 

Jacqueline Schaeffer a travaillé sur l’hystérie et elle « a consacré une grande partie de ses travaux à la question de la différence des sexes et du féminin »8. Elle invite ainsi à ne pas confondre inégalité et différence des sexes8.

En partant de Freud, elle développe une théorie de la libido pour rendre compte de l’hystérie et du développement de la féminité9. Pour J. Schaeffer, c’est l’hystérie de conversion qui est « à l’origine de la découverte de la psychanalyse en tant que méthode de compréhension psychopathologique et de traitement »10. Selon Litza Guttieres-Green, avec « Le rubis a horreur du rouge » (Colloque de Deauville, 1985), « elle a situé à l’origine de l’hystérie, l’explosion dans le corps pubère, de la sexualité adulte qui agit comme un trauma et entraîne une désorganisation »11. En raison de son incapacité à contenir et à représenter cette « explosion » d’une sexualité d’adulte au moment de la puberté, le sujet tente en effet « de s’en débarrasser en la rejetant hors psychisme (dans l’action, le corps) et surtout dans le corps de l’autre, tout en se vivant comme la victime d’un désir qui viendrait de l’extérieur »11.

Dans sa postface au livre de Jacqueline Schaeffer Le refus du fémininRené Roussillon considère que l’ouvrage est devenu à présent un « classique » de la littérature psychanalytique, en raison de « ses thèses originales, novatrices, engagées » au sein du débat toujours actuel sur la sexualité humaine12. Alors que chez Freud, le modèle de la sexualité est dans la majeure partie de son œuvre celui de l’orgasme masculin et que le féminin reste presque jusqu’à la fin l’énigmatique « continent noir », R. Roussillon relève que justement le traitement de la question du féminin par J. Schaeffer est un « point essentiel et novateur »13. Freud ne commence d’ouvrir résolument un autre modèle pour le féminin qu’après 1930, c’est-à-dire après le tournant de 1920 et l’intégration de la question du narcissisme : ainsi donc, si « le modèle explicite et implicite de l’exploration du féminin est chez J. Schaeffer principalement celui de l’hystérie », R. Roussillon pense que « l’exploration du narcissisme est aussi l’un de ses horizons, mais en lien avec des formes de sexualité, les comportements dits “pervers”, qui témoignent d’un reliquat de blessure narcissique primaire amalgamé à échec devant la différence des sexes »13.


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