Lire KETHER. Et D’ailleurs un moment fondateur de la religion est le passage d’Abram à AbraHam. Le H ou huitième lettre de l’alphabet (donc féminin) est bien signe du sceau divin.... H aspiré qui n’est souvent n’est pas entendu (comme le sont les femmes....n’est-ce pas ???). HEITH en hébreux (la justice ou sophia au tarot). Qui fait cette promesse ? Est-ce Dieu ? Est-ce l’homme ? Et celui qui tient la promesse est-il encore le même que celui qui l’avait énoncée ?
C’est une erreur très souvent commise, dont les conséquences politiques sont incalculables, de croire que la promesse est le fait de Dieu. Un Dieu transcendant et tout-puissant ferait une promesse à un homme passif qui la recevrait telle quelle, comme une empreinte s’imprime sur une cire molle. Cette vision est erronée. Elle peut fonder une obéissance, une passivité, certainement pas un ordre politique humain et juste. La promesse exige d’Abram qu’il fasse un certain nombre de choses. Il n’y a promesse qu’à certaines conditions.
Or ces conditions, observons-le, ne sont pas négligeables. Abram doit quitter la maison paternelle. Il doit accepter une obéissance, une fidélité et même un sacrifice. Et pas n’importe quel sacrifice, puisqu’il s’agit de celui de son fils. Dès lors, par la promesse, Abram devient Abraham. La promesse le nomme à nouveaux frais, elle le transfigure, elle provoque une nouvelle naissance.
Le sujet de la promesse est un sujet qui est engendré par la promesse, un sujet éthico-politique qui s’assure de sa permanence dans le temps en se faisant le garant de la promesse, le responsable de celle-ci. Cette auto-institution n’est pas un fait accompli une fois pour toutes. C’est une décision à renouveler à chaque instant. Le mode d’être du sujet de la promesse fait que celui à qui la promesse est faite, Abram, et celui qui tient la promesse, Abraham, n’est pas le même…