Dans son livre « Fausse Route »,
Élisabeth Badinter avait qualifié de « féminisme victimaire »
certaines dérives qui n’ont fait depuis que croître sans embellir
et qui sont aujourd’hui assumées par Sardine Ruisseau.
L’affaire Weinstein a contribué à
développer aux États-Unis et exporter ailleurs un féminisme
« androphobe » qui utilise carrément la pensée magique pour
argumenter. Le « patriarcat » serait une malédiction universelle,
qui structure et organise toutes les sociétés humaines. Le but
n’est pas de revendiquer une place égalitaire dans la société,
mais de libérer non seulement les femmes mais toute l’espèce
humaine et l’ensemble du monde animal de l’emprise du mâle !
Quand on voit le comportement d’un cerf en rut ou d’un gorille
amoureux, on comprend !.
Les femmes seraient victimes « depuis
la nuit des temps » d’un complot visant à les maintenir sous le
joug. Si elles sont plus petites que les hommes dans notre espèce,
comme chez 90 % des mammifères, ce n’est pas dû aux mécanismes
de l’évolution, mais au fait que « depuis la nuit des temps »
les hommes se sont accaparé la bonne bouffe, ne laissant que des
rogatons à leurs conjointes. Par conséquent, ainsi affamées les
femmes deviennent toutes maigres et toutes petites, et mettent au
monde des garçons costauds et des filles toutes malingres. C’est
l’explication développée dans une
thèse de doctorat qui a été validée. Darwin n’a plus qu’à aller se rhabiller.
On voudrait discréditer et désamorcer
les mouvements « féministes » dans leur ensemble en
transformant en dogme millénariste une revendication justifiée
qu’un ne s’y prendrait pas autrement.