• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de knail

sur Sommes-nous vraiment décadents ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

knail knail 27 octobre 2022 14:36

Effectivement !

Quelle que soit ma sympathie bien réelle pour la Russie, mon admiration, me semble-t-il, pour sa politique étrangère et sa diplomatie, sa culture propre, l’indépendance d’un Poutine par rapport aux puissances extérieures et même intérieures, mon souhait aussi que l’OTAN perde en Ukraine comme elle a perdu en Afghanistan et en Syrie (grâce à la Russie), il ne m’échappe pas pour autant que certains aspects de la Russie sont arriérés et problématiques. Qu’un Khadirov apparaisse, évidemment très opportunément, aujourd’hui comme un héros national me fait plutôt grincer...Pour ne citer qu’un exemple actuel de cette arriération.

Et je ne parle pas ici de wookisme et autres fariboles occidentales qui me tapent sur le système, non, simplement d’un retard dans certaines formes de respect de la différence, d’une émancipation du plus grand nombre face au conformisme souvent imposé par la religion et le pouvoir en général. Il a fallu à l’Ouest des siècles pour y parvenir. Ce n’est pas pour rien que la France conserve à l’Est encore à ce jour une aura splendide ! Elle incarne la liberté d’esprit, la libération des carcans des dominations idéologiques et les soumissions qu’elles imposent au plus grand nombre.

Poutine lui même, il y a un certain temps espérait encore voir la Russie rejoindre « la civilisation », c’est à dire ce qu’il considérait être un certain développement de l’Ouest que la Russie peinait à atteindre (on trouve la vidéo si on la cherche ).

D’ailleurs cela ne concerne pas à proprement parler la Russie. Il suffit, comme moi, de vivre à la campagne, que je chéris par ailleurs, pour constater à quel point les esprits peuvent y être encore englués dans les limbes de sacrisites, puant l’encens même chez ceux qui professent cracher à la figure du pope ou du curé, et qui mettent, bien moins que moi, leurs pieds à l’église. Je n’y ai jamais entendu plus décomplexés les discours évidemment homophobes, mais aussi plus généralement xénophobes, antisémites, islamophobes, anti-écologie etc. , avec hormis beaucoup d’espoirs que cela ne soit principalement que superficiel, c’est à à dire un mode de communication volontaire grossier, assumé comme une forme virile de masculinité, plus qu’une pensée réellement structurée. Lorsque ouvertement j’ai fait part de mes propres convictions, publiquement, à la taverne par exemple, finalement j’ai vu qu’elles y trouvaient, très facilement, leur place, et que dans l’intimité ensuite, certains sont venus me dire qu’ils étaient bien d’accord avec moi. Plus donc qu’une caractéristique à proprement parler « russe », il s’agit plutôt de la réalité de ceux qui vivent à l’écart des grands mouvements de circulation des idées, hormis certains grands mouvements historiques, certaines périodes exceptionnelles, comme la révolution de 1917 qui permis durant quelques années à la Russie d’être à la pointe de la libération des moeurs comme de l’émancipation du plus grand nombre à cette époque. On y faisait sans problème du nudisme dans les parcs de Moscou et l’amour libre état promu partout, avant la répression stalinienne qui y remis « de l’ordre ». Du reste, la vie sexuelle à l’époque soviétique ne s’embarrassait que rarement de fidélité... si l’on en croit les témoignages des Russes qui la connurent.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès