• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de I.A.

sur Les migrants se noient mais c'est nous qui sombrons


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

I.A. 6 novembre 2022 14:48

@Octave Lebel

« Si vous voulez apprécier la sincérité du monsieur, viticulteur qui préfère faire travailler des gens venus d’ailleurs aux locaux sûrement plus exigeants, révélant ainsi le double langage des cadres du RN. A tout seigneur tout honneur au monsieur qui doit son mandat aux voix LREM/LR. »

Bien vu.

Il se trouve qu’en réalité, tout le monde tire tout le monde vers le bas :

  • Les plus pauvres, par nécessité, préfèrent le bon marché made in Sri-Lanka, Taïwan ou China. Ils seront aussi moins regardant sur la provenance et le mode de production des fruits et légumes, de même qu’ils ne vont pas détailler le contenu des plats qu’ils mangent. Ils auront beau fustiger ces étrangers qui tirent les salaires vers le bas, sans s’en rendre compte ils sont les premiers à valider l’immigré ou le saisonnier agricole étranger qui produit les biens qu’ils consomment préférentiellement.
  • Les classes moyennes, par choix, font exactement pareil que les plus pauvres. Préférant économiser pour une voiture ou une moto, une maison, un appart ou une retraite digne de ce nom...
  • Quant aux patrons, bien entendu, ils préfèrent embaucher à moindre coût dès que c’est possible. « Miam-miam pognon », c’est leur leitmotiv.

Tout le monde fait la même chose, en fait. Il n’y que les plus aisés, qui peuvent se permettre d’acheter made in France, local ou bio. Et encore. Il suffit d’une livraison à domicile, d’un jeu vidéo, d’un MacDo, d’un smartphone ou d’un jouet, pour abuser d’un immigré... Vous avez réussi à trouver des tomates bon marché ? Alors elles sont espagnoles, tandis que les saisonniers agricoles qui les ont ramassées sont africains.

Il est quasiment impossible de sortir de cette spirale infernale : nous nous faisons tous concurrence.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès